Prochain gouvernement. Difficile cohabitation en vue… dans l’opposition

À peine rangée dans l’opposition que l’USFP tire déjà sur la majorité qu’elle aurait tout fait pour rejoindre. Mercredi 23 septembre, le premier secrétaire du parti de la Rose tenait sa première conférence de presse, au lendemain de la décision du bureau politique de son parti de s’installer sur les travées de l’opposition. Des travées que l’Union socialiste avait abandonnées depuis pratiquement deux décennies.

Driss Lachgar, après plusieurs tentatives d’être admis dans la majorité, quasi-simultanément avec l’annonce du chef de gouvernement désigné de la  composition tripartite de cette dernière, a sorti ce qu’il considère être relevant de la grosse artillerie.

Lachgar, qui a déclaré, solennellement, qu’il ne briguera pas un troisième mandat, n’y est pas allé par le dos de la cuillère en parlant d’un « hégémonisme » tripartite sur la scène politique. Plus encore, le premier secrétaire de la Rose, qui a annoncé la tenue d’un congrès en décembre prochain, s’est livré à l’exercice de la projection. Pour lui, la majorité annoncée couverait en son sein les ingrédients de son implosion. Tout en évitant de parler directement du RNI et du PI, le patron sortant de la Rose semble davantage viser le PAM et, plus particulièrement, son secrétaire général. Et ça se comprend.

Ceci dit, l’une des « curiosités »- et ce n’est pas péjoratif- de la dorénavant connue opposition est qu’elle sera composée d’antagonismes.

Une opposition où personne n’apprécie personne. Au point où l’on est en droit de s’interroger sur la possibilité  d’une « cohabitation », à défaut d’une « coordination » entre ses composantes.

En effet, alors que L’USFP dit être la Gauche, le PSU revendique être l’unique « incarnation » de la Gauche. Cette dernière se disputant, par ailleurs, ce statut avec la Fédération de la gauche.

Le PPS, lui, n’étant plus dans la lune de miel avec le PJD qui a toujours du mal à digérer sa déconvenue électorale, est traversé par un vent de fronde à l’endroit de son actuelle direction.

Autant dire qu’avant de juger le concert de la majorité, dont la musique n’a pas encore livré ses premières notes, il va falloir attendre pour y voir plus clair dans l’opposition. Voire dans les oppositions !