Le rapport conjoint intitulé « Développement du secteur privé au Maroc: défis et opportunités en temps de pandémie de Covid-19 » a été présenté jeudi lors d’une conférence-débat.
Cette première étude, fruit d’une collaboration entre la Banque africaine de développement (BAD), la Banque européenne d’investissement (BEI) et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), esquisse les défis à relever et les opportunités pour les entreprises marocaines dans le contexte actuel de crise. En voici l’essentiel :
– Le secteur privé marocain a une véritable carte à jouer dans la reprise économique du Royaume. L’inclusion financière, le développement des zones rurales et l’intégration du pays dans les chaînes de valeur mondiales sont les nécessaires ingrédients à une sortie de crise par le haut ;
– Les décisions rapides des autorités marocaines ont atténué les conséquences économiques et sociales de la crise sanitaire. Un retour de la croissance économique est attendu, soutenu par le rebond des exportations vers l’Union européenne, une bonne saison agricole, un retour partiel des touristes, et la stabilité des envois de fonds des Marocains résidant à l’étranger ;
– Les petites et moyennes entreprises (PME), qui représentent environ 90% du secteur privé marocain, ont été affectées par la crise. Elles connaissent de réelles difficultés à investir, à améliorer leur valeur ajoutée et à se développer pour créer des emplois durables ;
– Appel à accélérer la mise en œuvre de la Stratégie nationale d’inclusion financière en renforçant, notamment, le rôle clé des établissements financiers non bancaires comme les institutions de microfinance et les sociétés de crédit-bail. L’objectif est d’enrichir l’offre d’instruments financiers pour permettre aux entreprises de petite taille de financer leur projet d’investissement;
– La nécessité d’améliorer l’intégration économique et l’ouverture commerciale des zones rurales, avec un effort particulier à entreprendre sur l’inclusion des femmes, des jeunes et des personnes peu qualifiées. Cela doit se réaliser parallèlement au développement des chaînes de valeur locales et au soutien renouvelé dont devrait bénéficier le secteur privé en milieu rural ;
– Appel à diversifier les produits de l’économie marocaine pour approvisionner de nouveaux marchés à l’export. Les entreprises contributrices aux CVM bénéficieraient ainsi de meilleurs débouchés à l’international et d’un plus large accès à de nouvelles technologies étrangères et aux meilleures pratiques de gestion.