Qui est Ilham Belkas, la plus jeune présidente de commune au Maroc?

Par Jaouad Touiouel*

Lorsque l’ambition est bien ancrée et les circonstances convergent à la réaliser, l’espoir devient à portée de main même si des difficultés se dressent sur le chemin pour décourager à réaliser l’objectif caressé depuis l’enfance.

Ilham Belkas, une jeune fille du monde rural âgée de 18 ans, a réussi grâce à sa persévérance et sa détermination à relever le défi et à être élue présidente de la commune de Sidi Dahbi, relevant de la circonscription de Ben Ahmed nord dans la province de Settat, après sa victoire aux élections du 8 septembre, devenant ainsi la plus jeune présidente de commune au niveau national.

Sa grande détermination, le soutien familial et l’appui de ses sympathisants dans la commune l’ont beaucoup aidée à surmonter l’étonnement éprouvé au départ et à remporter la victoire, après l’annonce des résultats du scrutin, sur son concurrent l’ancien président de la même commune.

La jeune élue, qui poursuit ses études à la deuxième année du Baccalauréat (série sciences expérimentales) au lycée Baja, s’était présentée aux élections sous les couleurs du Rassemblement national des indépendants (RNI) et a obtenu 11 des 18 voix lors du vote.

Dans une déclaration à la MAP, Ilham a souligné que la participation aux élections avec toute l’expérience que cela nécessite n’est pas une chose aisée et surtout de confronter des candidats qui jouissent d’une grande renommée au niveau de la région.

Et d’ajouter que l’objectif devient par la suite facile à réaliser grâce à la volonté, la confiance en soi et la bonne foi pour répondre aux attentes des habitants et défendre leurs intérêts avec détermination.

Elle affirme également avoir ressenti une grande fierté après son élection présidente de la commune de Sidi Dahbi et qu’elle éprouve une joie immense car elle a réalisé l’ambition caressée depuis son enfance pour accéder au monde de la politique par la grande porte.

Ilham est une source d’inspiration pour les étudiants en particulier et les jeunes en général pour relever les défis et surmonter les difficultés, a-telle dit, notant que son souhait est de contribuer au développement de sa commune et permettre aux habitants de vivre dans de bonnes conditions, tout en indiquant que sa commune natale pâtit de « déséquilibres de développement et manque des nécessités les plus élémentaires de la vie » c’est pourquoi le conseil communal déploiera tous les efforts nécessaires pour répondre aux attentes de la population.

La nouvelle présidente de la commune de Sidi Dahbi a également remercié son oncle qui l’a encouragé à s’engager dans l’action politique, exprimant sa détermination à ne ménager aucun effort pour la réalisation des attentes des habitants qui lui ont accordé leur confiance pour assumer cette mission, tout en affirmant qu’elle est consciente de l’ampleur de la responsabilité qui lui incombe et qu’elle sera à l’écoute des habitants pour le développement de la commune, le renforcement des infrastructures et l’amélioration des prestations sociales au profit des personnes vulnérables.

Elle a, en outre, indiqué que son mandat électif ne l’empêchera pas de poursuivre ses études après l’obtention du Baccalauréat, ajoutant qu’elle accordera un grand intérêt à la fille rurale et œuvrera à résoudre notamment le problème du transport scolaire dans la perspective de lutter contre la déperdition scolaire.

Les élections communales, régionales et législatives du 8 septembre ont connu, de manière générale, une nouvelle dynamique grâce à la participation remarquable des femmes, un constat reflété par l’évolution quantitative de l’effectif des femmes ayant obtenu de bons résultats dans nombre de villes et de communes et qui ont été élues présidentes de plusieurs conseils urbains et communaux.

La grande participation des femmes aux élections du 8 septembre constitue un véritable acquis démocratique qui contribuera sûrement à promouvoir la représentativité des femmes sur la scène politique nationale.

Les réformes lancées par le Royaume en vue de réaliser la parité des genres ont contribué et contribueront à renforcer la présence de la femme marocaine dans la vie politique et dans divers aspects de la vie économique, sociale, culturelle et sportive.

Les amendements introduits aux lois organiques encadrant le système électoral et imposant plusieurs dispositions en vue de renforcer la présence de la femme dans les conseils élus, ont contribué grandement à baliser la voie afin de renforcer la représentativité des femmes sur la scène politique.

*MAP