L’homme d’affaires Anas Sefrioui ainsi que ses deux enfants comparaissent, demain mardi 14 septembre, devant le tribunal de première instance de Casablanca

Le tribunal de première instance de Casablanca a décidé de poursuivre l’homme d’affaires Anas Sefrioui pour « Dépossession d’une propriété immobilière, démolition des biens sur ses propriétaires et destruction de toutes les composantes matérielles du fonds de commerce ». Le PDG d’Addoha devrait comparaitre, demain mardi 14 septembre, devant cette juridiction en compagnie de ses deux enfants (Kenza et Malik) ainsi que de son neveu Saâd.

Le plaignant n’est autre que la société EPC, fabriquant et transporteur d’explosifs, qui occupait des locaux à Bouskoura appartenant à une filiale d’Addoha. Les faits remontent au 29 mars dernier quand EPC Maroc avait annoncé que sans notification préalable, ni sommation, ses locaux ont été investis par des engins de démolition qui ont commencé à détruire les bâtiments.

Dans son communiqué, EPC va plus loin en soulignant que cette démolition s’est produite alors que 30 personnes se trouvaient encore dans les locaux. Les responsables de la société reconnaissent toutefois qu’ils avaient transféré leurs installations industrielles dans un site plus moderne à Settat mais qu’ils continuent d’occuper le local de Bouskoura en vertu d’un contrat de bail qui dure depuis soixante ans.

L’homme d’affaires Anas Sefrioui avait démenti ces « allégations » en affirmant que cette démolition s’est déroulée selon les procédures légales et en présence des autorités compétentes. Même si le procès ne commence que demain, mardi 14 septembre, cette affaire avait terni l’image du milliardaire Anas Sefrioui et sa société Addoha.

Une affaire qui tombe mal puisque la société immobilière, qui avait engrangé tant de bénéfices, se trouve aujourd’hui en difficulté financière. Il est vrai que la covid-19 a joué, quelque peu, sur le chiffres d’affaires de la société mais il faut reconnaître qu’en matière de logement économique la qualité faisait défaut. Encore faut-il rappeler que l’ambition, légitime par ailleurs, d’Anas Sefrioui l’a poussé à lancer de grands chantiers en Afrique où, là aussi, tout ne se passe pas comme prévu.