Le Secrétariat général du Parti justice et développement (PJD) a annoncé jeudi la démission collective de ses membres, à leur tête le chef du parti Saâd-Eddine El Othmani.
Dans un communiqué rendu public aujourd’hui, l’organe décisionnel du parti islamiste a convoqué une session extraordinaire du Conseil national (parlement du parti) pour samedi 18 septembre courant, en vue d’une évaluation complète des échéances électorales tenues le 8 septembre.
Le parti islamiste a récolté seulement 13 sièges contre 125 aux législatives de 2016. Il est loin derrière ses principaux rivaux: le Rassemblement national des indépendants (102 sièges), le Parti authenticité et modernité (87 sièges), Le Parti de l’Istiqlal (81 sièges), le Mouvement populaire (28 sièges), le Parti du progrès et du socialisme (22 sièges) et l’Union constitutionnelle (18 sièges).
Face à cette déroute électorale, l’ex-chef du PJD (et du gouvernement), Abdelilah Benkirane, s’est fendu ce matin d’un post sur sa page FP pour appeler son éternel riva El Othman à la démission.
Un appel qui n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd.
El Othmani est pour Benkirane le bouc émissaire idéal pour reprendre les commandes d’un parti tombé en disgrâce en raison de sa politique antisociale et impopulaire durant la dernière décennie.