Scène politique. Le jeu des ombres (XXXI). Quand Benkirane vole au secours des « frères »…

Le constat est sans appel. Les ténors du parti de la Lampe vivent des moments difficiles. Très difficiles.

Le chef de file, chef du gouvernement sortant, a eu du mal à faire son « footing électoral » à Rabat. La réaction de la rue a été véhémente. Les vidéos sur les réseaux sociaux en ont livré la démonstration. Saâd Eddine El Othmani a été hué, de même qu’il a essuyé des appels pour « dégager ».

L’ex-ministre de la communication n’était pas mieux loti du côté de Sidi Bennour. Mustapha El Khalfi a été plus que froidement « reçu » au Souk hebdomadaire El Aounat. Notamment, par des jeunes qui lui en veulent pour s’être « éclipsé » tout au long de son mandat finissant.

 

 

 

 

Le même topo (voir vidéo ci-haut) s’est reproduit à Fès où le maire sortant a eu du mal pour faire entendre sa voix. Qui plus est au lieu de défendre son bilan ou encore tenter de séduire par de nouvelles propres, Driss Azami a passé son temps à s’attaquer aux autres candidats. Plus particulièrement à son ancien rival Hamid Chabat, mais pas seulement. Par une acrobatie dont il a le secret, l’homme des cumuls a trouvé le moyen de s’en prendre au président du parti de la Colombe qui se présente, lui, à des centaines de kilomètres de la capitale spirituelle.

D’autres candidats du parti de la Lampe se sont, eux, vu signifier le rejet dans plusieurs circonscriptions de Casablanca où ils étaient « invités » à quitter les lieux.

Face à cette situation, pour le moins inédite, les Lampistes, dos au mur, ont fait appel à leur « charismatique leader ». C’est en tout cas ce qu’on comprend du « préambule » de la sortie d’Abdelilah Benkirane. Dimanche, l’ancien chef de file Pjdiste a  dit avoir décidé d’intervenir dans la campagne électorale, sur demande de « certains frères », contrairement à son engagement premier de garder ses « distances ». C’est donc en « sauveur » que l’ancien chef du gouvernement a fait son apparition sur les réseaux socio-électoraux.

Sauf qu’à le suivre, il faut dire qu’on n’apprend rien de nouveau. Benkirane a presque fini dans la « redite ».

En s’en prenant à Aziz Akhannouch, il a juste repris, à quelques mots près, le même « phrasé » qu’il avait toujours utilisé auparavant.

Maintenant, tout porte à confirmer que le PJD développe une « obsession personnifiée », alors que l’électorat s’attend à des réponses à ses problèmes objectifs.

L’autre interrogation concerne, quant à elle, l’après 8 septembre. En effet, au vu des prises de position frontales du PJD contre le RNI, tout porte à croire que les ponts sont plus que jamais rompus.

Wait and see !