Les dirigeants du PJD sont dans tous leurs états à tel point qu’ils ont oublié, que pendant cette campagne électorale, ils devaient dresser leur bilan de dix ans à la tête du gouvernement et présenter leur programme pour l’avenir. Dans la plupart de leurs sorties, ils ne trouvent qu’un seul sujet à traiter en tirant à boulets rouges sur le RNI et surtout sur son patron Aziz Akhannouch.
Du jamais vu dans les élections nationales car c’est la première fois qu’un parti s’attaque à un autre qui était, pourtant, son allié pendant des années au sein du gouvernement qu’il dirige.
L’inénarrable ex-ministre et maire de Fès, Driss El Azami El Idrissi, a consacré tout son discours à dire tout le mal qu’il pense du patron du RNI en martelant: « Aziz Akhannouch est incapable de devenir chef du gouvernement parce qu’il est faible politiquement. Il ne peut pas être chef du gouvernement parce qu’il a toujours besoin d’un bureau d’études et d’une agence de communication pour le conseiller. Il est incapable d’occuper ce poste parce qu’il ne peut pas affronter les électeurs, ni présenter le programme de son parti à la télévision. Il ne doit pas être chef du gouvernement parce qu’il détient l’argent et l’autorité en occupant une position dominante dans les hydrocarbures. Bien plus, nous avons constaté dernièrement qu’il nous vendait aussi l’oxygène médical durant cette pandémie du Covid-19. Pis encore, nous assistons ces derniers mois à une étrange coalition entre l’autorité, l’argent et les médias où la voix d’Aziz Akhannouch est au dessus de tout… ».
Venant du PJD et de Mister « Dib-Chkhi » en particulier, un sacré cumulard de mandats (ex-député, ex-maire de Fès et ex-ministres, faites le compte des revenus mensuels!), cette attaque virulente ne saurait faire oublier le bilan décennal désastreux du parti de la « vertu » à la tête du gouvernement. Il est clair que sa sortie anti-RNI, qui était pourtant son allié au gouvernement, pue l’hypocrisie voire le mépris envers l’intelligence du citoyen.