L’Algérie manque de critères nécessaires pour engager une médiation impartiale dans la crise libyenne, estiment des politologues arabes

Des analystes politiques arabes ont exprimé leur doute sur les résultats de la réunion ministérielle des pays voisins de la Libye qui a eu lieu à Alger le lundi 30 août. Dans un article le journal hebdomadaire « Al Arabe» (version anglaise) indique que ces politologues estiment que cette réunion n’influera pas sur le processus politique établi par la conférence de Berlin 2 sur la base d’un large consensus.

Ils justifient leur doute par le fait que l’Algérie ne possède pas assez d’aptitudes pour engager une médiation impartiale dans la crise libyenne. Et pour cause, ajoute le journal, l’Algérie soutient clairement l’islam politique dans l’ouest de la Libye aux dépens de l’autre camp dans l’est représenté par le maréchal Khalifa Haftar.

D’autant, ajoutent les mêmes intervenants, que les dirigeants algériens ne cachent pas leur accointance avec une coalition régionale qui soutient les milices basées dans la capitale, Tripoli. Une coalition qui fait pression sur ces milices pour qu’elles préservent leur domination sur la prise de décision de politique sans oublier le soutien à la présence militaire de l’armée turque en Libye.

Encore faut-il préciser que les dirigeants algériens ont poursuivi leur politique d’hostilité envers le maréchal Haftar bien que certains de ses responsables l’aient rencontré, à quelques reprises, par le passé, concluent ces analystes politiques.