Dans sa réponse aux manoeuvres d’Alger pour contrecarrer le retour d’Israël en tant que membre observateur au sein de l’Union africaine, le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, a précisé samedi dans un communiqué que cette décision relève de sa « totale compétence ».
« Suite à la décision d’accréditation du Représentant de l’Etat d’Israël auprès de l’Union africaine, le Président de la Commission de l’union africaine Moussa Faki Mahamat tient à rappeler que cette décision relève de sa totale compétence, sans être liée par une mesure préalable de procédure quelconque« , lit-on dans un communiqué publié par la Commission de l’Union.
Mais passons, car, au-delà des prérogatives qui lui sont conférées, le président de la commission de l’UA, organe exécutif et institution clé de l’organisation panafricaine, arbore l’argument qui fait le plus mal à Alger: la méthodologie démocratique. Tenez, la décision de réadmission de l’État d’Israël « a été prise sur la base du constat de la reconnaissance d’Israël et le rétablissement de relations diplomatiques avec lui par une majorité supérieure aux deux tiers des Etats membres de l’UA, et à la demande expresse d’un bon nombre de ceux-ci en ce sens« , a précisé M. Moussa Faki Mahamat.
Voilà, c’est dit. Maintenant, la question est de savoir quand M. Mahamat, au nom du parallélisme des formes, invoquera le même principe démocratique et enclenchera la procédure d’exclusion effective de la « rasd », sachant que la majorité des deux tiers de l’UA ne reconnaissent pas l’entité chimérique soutenue par Alger.
Il est temps, il était grand temps que l’UA s’arme de courage et corrige cette anomalie historique. Une question qui devra dorénavant être inscrite à l’agenda de l’UA, d’autant plus que c’est une revendication de la majorité écrasante de l’organisation panafricaine.