Violences en Afrique du sud: Même les pharmacies ont été pillées et vidées essentiellement de vaccins anti-covid-19

Près de 50 pharmacies ont été complètement pillées en Afrique du Sud suite aux violences qui se sont déclenchées dans le pays depuis l’emprisonnement de l’ancien président Jacob Zuma, a indiqué jeudi l’Association de la Communauté indépendante des pharmacies (ICPA).

«Les vaccins anti-Covid et les médicaments chroniques n’ont pas été épargnés par les pillages en cours, avec près de 50 pharmacies détruites dans les provinces de Gauteng et du KwaZulu-Natal», a déclaré le directeur d’ICPA, Jackie Maimin.

Notant qu’entre 1000 et 2000 vaccins ont été volés, il a signalé qu’«heureusement, toutes leurs pharmacies ne gardaient pas en stock les vaccins Covid-19. Mais d’autres médicaments de maladies chroniques avaient été détruits».

M. Maimin a, par ailleurs, mis en garde que cela aura un impact terrible sur l’approvisionnement en médicaments durant les prochains jours. «L’ICPA a adressé une lettre au président, Cyril Ramaphosa, pour demander son intervention», a-t-il souligné.

L’ONG Médecins sans frontières (MSF) a appelé, mercredi, le gouvernement sud-africain à prendre des mesures immédiates pour protéger le droit aux soins de santé, alors que les troubles sociaux s’aggravent dans le pays.

Elle a ajouté que ces violences entravent les prestations de soins de santé essentielles en empêchant les patients, le personnel médical et les fournitures essentielles d’atteindre les installations.

Les professionnels de la santé ont confirmé ce constat, notant que le système de santé en Afrique du Sud a été affecté par les violences et les pillages qui ravagent le pays.

Frans Skosana, pneumologue dans un hôpital à Johannesburg, a affirmé que «les actes de vandalisme en cours dans le pays ont entravé le déroulement normal des prestations de soins dans certains hôpitaux», soulignant que certains membres du personnel ont été empêchés par les émeutes de se rendre au travail.

Les manifestations violentes qui ont débuté dans la province du KwaZulu-Natal suite à l’emprisonnement de M. Zuma, se sont étendues à d’autres provinces sud-africaines, notamment Gauteng. La Cour constitutionnelle avait condamné l’ex-président, fin juin, à une peine de 15 mois de prison pour outrage à la justice.

Les tensions se sont exacerbées depuis vendredi dernier avec des centaines de manifestants bloquant les routes nationales et les autoroutes, pillant les

magasins et les centres commerciaux, incendiant des camions et des voitures et détruisant les biens publics et privés.