Vidéo. Crise Maroc-Espagne: Passe d’armes entre González Laya et José Manuel Albares

Une cérémonie de passation de pouvoir qui sentait le soufre. Celle qui s’est déroulée ce lundi 11 juillet au palais de Santa Cruz, à Madrid, entre la ministre des Affaires étrangères sortante, Arancha González Laya, et son successeur, José Manuel Albares. L’ombre de la crise maroco-espagnole a plané sur cette cérémonie qui s’est déroulée au rythme des tirs croisés.

Attendons pour le Maroc, car lors du cérémonial, la vipérine González Laya a d’abord manqué de respect à son successeur. « Je suis venue à la tête du département des Affaires étrangères à la demande du président du gouvernement Pedro Sanchez, après une carrière internationale de vingt ans« , a-t-elle crâné. 

Réponse du berger à la bergère: « Je reviens à ma maison (Cf: le ministère des Affaires étrangères« , a rétorqué M. Albares, qui a enfoncé le clou: « Je suis diplomate de carrière« . Décryptons: González Laya est venue du commerce et, du coup, elle est étrange aux Affaires étrangères!! 

« Je suis un ami de longue date de Pedro Sanchez que j’ai accompagné depuis sa première campagne électorale en 2015« , a enchaîné M. Albares, « homme de main » et « sherpa » qui murmurait à l’oreille de Pedro Sanchez depuis que ce dernier présidait aux destinées du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE).

Ce n’est pourtant pas de cet oeil reconnaissant que Laya le voit. Au lieu de se faire une raison de se taire, elle a re-cabré en poussant l’effronterie jusqu’à s’attribuer le mérite des actions passées, voire futures, de la diplomatie espagnole, en prétendant avoir préparé le terrain à son successeur pour accomplir son mandat dans les meilleurs conditions.

Mais passons, car au manque de tact diplomatique, Laya conjugue l’arrogance. Elle s’est  autorisée à dicter à son successeur la « ligne de conduite » qu’il devrait suivre envers le Maroc!! Évoquant la crise co-orchestrée avec le régime des caporaux finissant, elle a lâché sur un ton hautain: « Parmi les tâches en suspens, figure le rétablissement de relations pleines avec le Maroc, dans le respect et la co-responsabilité » !!

 

 

 

 

Une bourde que M. Albares a vite rectifiée en précisant que « le Maroc est un grand ami et voisin ». « Il est nécessaire de renforcer les relations de l’Espagne avec les pays de la rive sud de la Méditerranée, NOTAMMENT avec notre grand ami et voisin le Maroc », a clarifié M. Albares.

Vous avez bien lu: « Notre grand ami le Maroc ». Un clin d’oeil amical envers le Maroc cité expressément, qui n’a surtout pas été du goût de Laya, dont les larmes versées à l’issue de cette cérémonie d’adieux en disent long sur son amertume.