Correspondance de Washington. La marocophobie du duo Tebboune-Chengriha a fait de la nation algérienne une blague, un paria international et un clown diplomatique

PAR: HASSAN MASIKY *

Le cercle des alliés de l’Algérie semble se rétrécir de jour en jour. Alors que le gouvernement à coloration vert-kaki du président nommé Abdelmadjid Tebboune continue de trébucher et de s’aliéner ses amis et alliés, Alger est plus que jamais seule et insignifiante sur la scène internationale. L’incompétence et l’absurdité du duo Tebboune-Chengriha font chuter l’Algérie et mettent en danger la stabilité et la sécurité au Maghreb et dans la région du Sahel.

Obsédée par Rabat comme principal rival stratégique qui menace son prétendu leadership régional, Alger s’est retournée à plusieurs reprises contre ses amis qui se sont rangés du côté de Rabat ou sont restés neutres dans le conflit du Sahara. La marocophobie de l’armée algérienne a fait de la grande nation algérienne une blague, un paria international et un clown diplomatique.

Tebboune et le chef d’état-major des armées, le général Chengriha, ont entrepris de nombreuses tentatives pour entraîner le Maroc sur le terrain de la confrontation, en vain. Rabat continue de mépriser les actes de provocation et les déclarations des autorités algériennes. Pour Rabat, Tebboune ne représente pas le peuple algérien et Chengriha ne représente pas non plus les Forces armées algériennes (ANP). L’Algérie est devenue sans importance sur la scène internationale. En conséquence, Rabat ne voit pas la nécessité de commenter la déclaration anti-Maroc du président algérien.

De nos jours, l’Algérie ne peut même pas être respectée par ses amis. Les relations avec ses alliés traditionnels comme la Russie sont, au mieux, marginales. Il n’y a pas si longtemps, le ministre russe des Affaires étrangères avait reproché à son homologue algérien de ne pas coordonner les stratégies en Libye.

Les personnages du gouvernement Tebboune, notamment son ministre des Affaires étrangères Sabri Boukadoum impliqué dans le trafic d’êtres humains, anéantissent lentement mais sûrement toutes les institutions du pays. Ainsi, l’Algérie est officiellement la véritable République bananière.

La liste des épisodes drôles mais humiliants qui révèlent l’ampleur de la disgrâce de l’Algérie est trop longue pour être couverte dans un article.

Une vidéo d’un homme politique malien expulsant un « parlementaire » algérien lors du vote du Parlement panafricain (PP) pour un nouveau président illustre la situation d’un gouvernement algérien isolé. L’Algérie s’est opposée à son voisin et « ami » le Mali pour soutenir le candidat zimbabwéen soutenu par l’Afrique du Sud en raison de son soutien dans le conflit du Sahara occidental.

La scène dégradante montrant la Malienne Mme Haidara Aichata Cissé chassant son homologue algérien n’est pas passée inaperçue au Sahel et en Afrique du Nord où l’Algérie est en conflit avec tous ses voisins sauf la Mauritanie qui reste l’otage des menaces secrètes de coup d’état de l’Algérie à toute heure.

Les actions de l’Algérie au Parlement africain ajoutent à la suspicion et à la méfiance des Maliens à l’égard des motifs algériens au Sahel, en particulier l’implication du renseignement militaire algérien avec les groupes jihadistes et les mouvements sécessionnistes. Il devient évident que les responsables algériens ne sont pas les bienvenus à Bamako.

Pourtant, la récente et embarrassante conférence conjointe du ministre des Affaires étrangères Sabri Boukadoum et de son homologue espagnole Arancha González Laya reste la plus inquiétante. Lors d’une visite en Espagne, M. Boukadoum a invité Mme Arancha González Laya à s’exprimer au nom de l’Algérie, les deux pays étant « des amis proches ». Quelques semaines plus tard, l’Espagne a bloqué l’avion présidentiel algérien qui pénétrait dans son espace aérien de peur qu’il n’exfiltre le chef de guérilla séparatiste recherché par la justice espagnole.

La dernière blague de la Mouradia était l’interview de Tebboune avec l’hebdomadaire français « Le Point », propriété d’un ancien officier militaire qui se vantait d’avoir tué des Algériens pendant la guerre d’indépendance de l’Algérie. Pire encore, la présidence algérienne a modifié la couverture du magazine pour montrer Tebboune comme personnage important tandis que son interview était un fait divers secondaire.

Les observateurs algériens basés en Europe s’accordent tous pour dire que Tebboune est le pire président de l’histoire de l’Algérie indépendante et que le général Chengriha est le chef d’état-major le plus incompétent de l’ANP. De plus, sous leur impulsion, l’Algérie continuera probablement à être insignifiante et en relatif déclin dans le contexte diplomatique international actuel. Tant que l’armée restera aux commandes, la diplomatie algérienne sera laissée de côté pendant de nombreuses années.

Journaliste-écrivain établi aux États-Unis d’Amérique.