Accueillir ou faciliter le passage de personnes hors-la-loi par son territoire semble une pratique courante dans cette Espagne de Podemos qui s’est embourbée dans un tissu de mensonges et de mésaventures poussant les relations avec le Maroc au point de rupture.
Le dénommé Brahim Ghali, chef de la junte séparatiste du Polisario qui se fait soigner actuellement dans un hôpital à Logrono, dans le nord du pays, n’est pas le premier criminel à séjourner dans le pays ibérique en violation de toutes les lois et de tous les principes de l’État de droit.
Il n’y a pas si longtemps, en janvier 2020 pour être précis, Podemos, le parti de Pablo Iglesias, a plongé sans gêne toute l’Espagne dans une profonde polémique en accueillant Delcy Rodriguez, vice-présidente du régime totalitaire vénézuélien de Nicholas Maduro, malgré l’interdiction qui pèse sur elle de pénétrer sur le territoire de l’Union européenne ou d’y transiter.
Le gouvernement de Madrid a tenté bien évidemment de nier la présence de la collaboratrice de Maduro sur le territoire espagnol en violation des sanctions européennes contre le régime de Caracas. Mais, les preuves de sa présence dans le pays étaient irréfutables. La dame a même rencontré le ministre de l’Équipement, José Luis Abalos, à l’aéroport madrilène de Barajas.
Pas moins de six versions différentes de cet incident ont été données par le ministre espagnol. Preuve du désarroi de son gouvernement. Le même désarroi s’est bizarrement emparé des autorités et même des médias espagnols lorsque le Maroc avait révélé dès le 19 avril que le dénommé Ghali était en Espagne. L’information a été mise en doute avant d’être confirmée par Madrid 24 heures plus tard.
La Delcygate, qui a défrayé la chronique, a illustré de la manière la plus claire cette prédisposition chez les détenteurs du pouvoir en Espagne à ne reculer devant rien pour monnayer leurs liens ténébreux avec les régimes voyous.
Un rapport daté de 2008 intitulé «Punto de cuenta al Comandante Presidente de la República Bolivariana de Venezuela», montre que la Fundación CEPS, un centre d’études politiques et sociales qui a servi de couveuse pour la création de Podemos, bénéficiait de fonds généreux déboursés par le régime vénézuélien.
La connivence ne s’arrête pas là. En octobre 2020, la presse internationale, dont Bloomberg, a rapporté que l’Office of Foreign Assets Control (OFAC) du Trésor américain envisageait des sanctions contre la Banque d’Espagne pour avoir permis à de hauts responsables du régime vénézuélien de contourner les sanctions internationales et d’y déposer de l’argent.
L’affaire du dénommé Brahim Ghali et son entrée en Espagne avec une identité usurpée vient ainsi confirmer un modus operandi des actuels dirigeants espagnols.
L’accueil de ce criminel responsable de la mort de plusieurs dizaines d’Espagnols en plus de viols, de tortures et de disparitions, n’est pas une nouveauté en soi. Il dévoile le vrai visage d’un mouvement populiste qui n’a jamais hésité à s’allier avec le diable afin de renflouer ses coffres. Sa connivence avec le régime de Maduro demeure un cas d’école.
L’Espagne de Podemos a joué, selon des rapports cités par la presse internationale, un rôle crucial pour le maintien du régime Maduro au pouvoir, notamment en lui facilitant l’accès aux marchés européens pour y écouler de vastes quantités de cocaïne.
Il s’agit d’une attitude qui laisse perplexe d’autant plus qu’elle encourage le régime sanguinaire de Maduro à poursuivre dans l’impunité totale son oppression du peuple vénézuélien.
Le quotidien PanAm Post rapporte, dans ce contexte, que des membres d’agences espagnoles de sécurité ont facilité le transit de la cocaïne en provenance du Venezuela vers l’Europe via la région nord-est de la Galice.
L’information renvoie à la longue histoire de complicité entre Maduro et Podemos, une complicité qui se poursuit jusqu’à aujourd’hui et qui a permis au mouvement d’amasser des fonds qui lui ont ouvert la voie pour s’infiltrer dans les agences sécuritaires espagnoles jadis impénétrables, dont le Consejo Nacional des Inteligencia (Conseil national de renseignements) au sein duquel Pablo Iglesias a récemment décroché un siège.
C’est un historique riche en enseignements sur les réelles intentions du mouvement au pouvoir en Espagne qui semble avoir trouvé chez les généraux vieillissants d’Alger une nouvelle source de revenu pour financer des desseins qui risquent de condamner le Royaume ibérique à l’isolement.