PABLO IGLESIAS ET PODEMOS. LA « GAUCHE CAVIAR » ESPAGNOLE S’EFFONDRE AUX ÉLECTIONS RÉGIONALES À MADRID.

Pablo Iglesias – secrétaire général de Podemos, ministre des droits sociaux et 2ème vice-président du gouvernement – a démissionné du gouvernement en mars 2021.  Il voulait se  consacrer aux élections régionales à Madrid.

Présumant de ses forces, il pensait cartonner avec son allié le PSOE pour les 136 sièges de l’assemblée régionale.  Mais ce fut une raclée électorale. Podemos a stagné avec une poignée d’élus et son allié le PSOE a reculé de 37 à 24 élus.

La  surprise vient du score du Parti Populaire mené par sa  nouvelle « star »  Isabel Díaz Ayuso. Il est passé de 30 à 65 sièges. Les 5 millions d’électeurs de la région étaient déterminés et mobilisés pour ce scrutin. Un taux de participation de 75%.   

Tirant les conclusions de sa débâcle, Pablo Iglesias a décidé d’abandonner la politique.  Nombreux sont ceux qui ont lancé « Bon débarras ! » et pas seulement en Espagne. 

**Un drôle de « gauchiste radical » 

Pablo Iglesias s’est avéré finalement être un représentant de la « gauche caviar »… ou gauche de salon… Celle de la duplicité qui se réclame des milieux populaires mais les ignore.

À l’opposé de l’image qu’il entretenait, il a choqué et troublé, en mai 2018, ses électeurs et ses sympathisants par l’acquisition d’une villa de luxe pour 615 000 euros à 40 km de Madrid. Une maison de 260 m2 située sur un terrain de 2300 m2 avec piscine et résidence d’invités, au bord d’un parc national.

Epinglé par les médias, les socialistes, les conservateurs et aussi par des membres de son parti… ce fut le début du désamour pour celui qui ne cessait de « dénoncer » et donner des « leçons de morale ».     

Ce n’est pas le principe de l’acquisition qui a été mis en cause mais bien la « tartufferie ».

Quand il a quitté le gouvernement en mars 2021, il avait une fortune estimée à 1,6 millions d’euros tel que cela a été rapporté  par le Bulletin officiel espagnol. Elle « surpasse celle du président du gouvernement, Pedro Sanchez, et celle des trois vice-présidents du même gouvernement », a noté le quotidien El Mundo.

**Une attitude foncièrement hostile au Maroc

Mais ce qui nous interpelle le plus, c’est sa posture anti-marocaine structurelle. Avant son entrée au gouvernement et comme secrétaire général de Podemos, il était dans le soutien total aux séparatistes et leur sponsor algérien. 

En tant que vice-président du gouvernement, il n’a pas pondéré son attitude. Ni lui, ni les 5 ministres et autres secrétaires d’État Podemos.

En novembre 2020, il s’est invité par un tweet hostile suite à l’opération de sécurisation   d’El Guerguarat par les Forces Armées Royales. 

En décembre, le sommet prévu entre les gouvernements marocain et espagnol fut reporté à cause de ces prises de position inconvenantes.

La participation de Pablo Iglesias à ce sommet n’était pas souhaitée par le Maroc. Des soupçons pesaient sur Podemos de vouloir « monter un agenda parallèle » à la visite de son secrétaire général.

Plusieurs députés de Podemos ont aussi émis un avis critique suite à la décision de Trump soutenant la marocanité du Sahara.

Bref, Pablo Iglesias et son parti se complaisent dans des postures irréelles cherchant à s’auto-conférer « bonne conscience » en soutenant des causes fantasmées et perdues… comme celle du régime de Maduro au Venezuela et évidemment celle du séparatisme anti-marocain.

Ils sont dans une alliance objective et de fait avec la dictature militaire algérienne qui opprime son peuple… et qu’ils ne veulent pas voir.

Il se murmure aussi que Podemos et même certains membres du PSOE auraient envisagé un gain électoral lors du scrutin régional de Madrid, coïncidant avec « le coup »  de  l’hospitalisation de Brahim Ghali.

Surfer sur une certaine inimitié anti-marocaine (hélas !) afin de séduire et orienter les électeurs vers  les candidats des partis de la coalition gouvernementale… qui a décidé d’accueillir « à bras ouverts » le chef du polisario.

Ce fut un faux calcul !