Poursuivi depuis 2016 par l’Audience nationale, – plus haute juridiction en Espagne-, le chef du polisario ne pouvait naturellement se hasarder dans le royaume ibérique sans se faire arrêter et déférer devant la justice pour répondre de graves accusations: « Crimes génocidaires », « assassinats », « détentions illégales », « terrorisme », « torture » et « disparitions forcées ».
Le régime algérien avait d’abord cherché à évacuer Brahim Ghali vers un hôpital allemand mais sa demande a été confrontée à un refus catégorique. Il s’est ensuite tourné vers l’Espagne, pour négocier son transfert sous de fausses pièces d’identité et de faux documents de voyage.
Selon notre confrère parisien « Jeune Afrique« , le président du gouvernement espagnol Pedro Sanchez aurait donné « des garanties » au président algérien Ablemajid Tebboune pour que Brahim Ghali ne fasse pas l’objet d’ « enquête judiciaire« .
Le 29 mars 2021, le MAE algérien Sabri Boukadoum avait fait un déplacement inopiné à Madrid, affirmant qu’il était « porteur d’un message du président Tebboune au Roi Felipe XVI« .
En effet, Boukadoum s’était rendu à Madrid pour demander des « garanties » au gouvernement Sanchez, évitant à Brahim Ghali toute arrestation ou traduction devant la justice espagnole.
L’Espagne -23è démocratie du monde- peut-elle se permettre de faire le jeu d’un régime algérien voyou, au mépris de sa justice et au préjudice du principe de la séparation des pouvoirs?