« Ce dimanche 19 mars, à l’aéroport international Simón Bolívar de Maiquetía, à La Guaira, les autorités du gouvernement national ont reçu le président de la République arabe sahraouie démocratique, Brahim Ghali, qui visite pour la première fois la patrie de Bolívar pour renforcer les relations diplomatiques », a claironné la chaîne publique vénézuélienne, Venezolana de Televisión, relayée par la chaîne iranienne Al-Mayadine.
Saluons en passant ce choix de « La Guaira », base militaire située 40 km de Caracas, pour l’atterrissage de Benbattouche. Le 16 juin 2020, l’ambassadeur du Venezuela à Alger, José De Jésus Sojo Reyes, avait dit « rêver de se baigner un jour dans les plages du Sahara occidental libre ». On comprend aujourd’hui la frustration de son excellence Reyes et celle de Benbattouche qui, à défaut de pouvoir mettre les pieds à LAGOUIRA la MAROCAINE, en sont réduits à fantasmer sur le nom de « la Guaira ».
Mais passons, car il semblerait que le cheffaillon de la « république des tentes » s’est tapé un un vol Alger-Caracas (7 536 km) pour « approfondir les relations diplomatiques » avec le Venezuela de Nicolas Maduro, qui cumule le double forfait de dictateur et de trafiquant de poudre, noire et blanche confondues.
« Il est venu chercher de l’argent », a en effet rétorqué ce confrère vénézuélien « Noiticias Venezuela », site d’information en continu (voir son tweet ci-dessous).
¡VINO A BUSCAR PLATA! El presidente de la República Árabe Saharaui Democrática, Brahim Ghali, arribó este domingo al país en un visita oficial de «trabajo para consolidar la hermandad y cooperación entre ambos países». pic.twitter.com/hv2zAJOKff
— Noticias Venezuela 🇻🇪 (@NxVenezuela) March 19, 2023
Et ce n’est surtout pas Hadj Ahmed Barikallah, ancien représentant du « polisario » en Amérique Latine devenu leader du mouvement dissident « Sahraouis pour la paix », qui dira le contraire. Dans une interview au magazine parisien « Jeune Afrique » parue le 29 novembre 2022, Hadj Ahmed a fait cette révélation tonitruante: « Lorsque j’étais ambassadeur à Caracas, puis chargé de toute l’Amérique Latine, j’ai dû moi-même m’occuper du transport d’argent en espèces. Je me souviens en particulier d’une opération, en 2006, quand j’ai dû apporter moi-même jusqu’à Tindouf une aide directe de l’État vénézuélien d’un montant de 7 millions de dollars en billets ». « Une mafia, dénonce-t-il, qui n’a qu’une seule envie: s’enrichir sur le dos des populations sahraouies qui vivent dans le dénuement dans les camps ».