RAMADAN ET CONFINEMENT. LE DÉFICIT EN COMMUNICATION DU GOUVERNEMENT

L’intervention du Chef du gouvernement au parlement au sujet des mesures restrictives durant le mois de Ramadan a semblé tiède face à la complexité de la situation.

Au-delà du soutien de l’État qui sera important pour les secteurs et catégories touchés par la crise (restaurateurs, professionnels du tourisme, médias, événementiel, salles de sport, industries culturelles)… il n’en demeure pas moins que le couvre-feu nocturne de 20H à 6H aura un très fort impact sur le mental des populations

L’interdiction des déplacements nocturnes,  dans un mois où l’activité sociale se déploie après le Ftour, doit être encore mieux expliquée pour une meilleure adhésion.

Il est certain que dans des  zones où des logements exigus abritent des familles nombreuses, les rues, les boulevards, les cafés, les jardins… sont des exutoires et des dérivatifs à une promiscuité familiale harassante et frustrante.

Cela est encore plus ressenti lors des nuits ramadaniennes ou les jeûneurs après le Ftour, bourrés de calories,  sont de vraies boules d’énergie… cloîtrées entre quatre murs !

Comme pour  d’autres pays, on n’a pas le choix ! Faire  preuve de réalisme et de patience et surtout  dans le contexte d’une campagne de vaccination exemplaire. 

En plus des revenus qui seront distribués aux catégories professionnelles affectées… les campagnes de  communication pourraient être améliorées et généralisées sur tous les supports.

Il s’agit d’éviter les frictions… et les heurts… même si les forces de l’ordre veillent au grain.

En Tunisie, partagé en fermeté et laxisme, il y a eu un recul. Le couvre-feu aura lieu à partir de 22 h au lieu de 19h. Ces 3 heures où l’occupation des lieux et voies publiques sera démultipliée pourrait avoir un impact sur le taux de contagiosité.

Rappelons que chez nous, le non-respect du couvre-feu nocturne est sanctionné d’une amende de 300 à 1200 dh ou d’une peine de prison de 1 à 3 mois.