Sabri Boukadoum a été reçu en grande pompe lundi à Madrid, où il effectue sa première visite depuis sa nomination le 2 avril 2019 en tant que ministre des Affaires étrangères. Il a été reçu par le Roi Felipe VI… la présidente du Congrès des députés espagnol, Mme Meritxell Batet Lamana… la 4ème Vice-Présidente du Gouvernement espagnol et Ministre de la Transition Écologique et du Défi Démographique, Mme Teresa Ribera…
Madrid a donc voulu donner un retentissement à la visite du MAE algérien. Le communiqué qui a sanctionné « les travaux » de cette visite annoncée à la hussarde, renseigne à tous points de vue sur la volonté madrilène de donner de l’éclat à cette visite pourtant sans enjeu aucun, si ce n’est son relent anti-marocain et son objectif caché de tendre une perche à un régime militaire comptable du naufrage du « Titanic Algérie« , lequel cherche à se donner une seconde vie au détriment du peuple algérien frère et au mépris de son aspiration légitime à instaurer un État réellement civil et démocratique.
Mais passons, car la « 23è démocratie du monde » se fiche du droit de ce peuple-martyr à la démocratie et à la prospérité, que les 400 « généraux » adorent abhorrer, comme le démontre ce projet de loi scélérate créatrice d’apatrides et en totale contradiction avec les valeurs humaines du droit international.
Il est étonnant que la MAE espagnole, d’habitude volubile quand il s’agit d’évoquer « le respect des droits de l’Homme« , n’ait pas touché à son « illustre hôte » algérien, un seul mot au sujet des arrestations abusives, des détentions arbitraires, de l’intimidation et de l’humiliation au quotidien des activistes du Hirak par les « moukhabarat » (police politique)…
Malgré le pedigree de ce régime assassin, prédateur et en rupture de ban, Arancha González Laya a préféré regarder ailleurs. Ce soir, elle s’est fendue d’un communiqué irréaliste, pour ne pas dire « surréaliste« . « L’Espagne considère l’Algérie comme un pôle de stabilité régionale » !
Vous avez bien lu: l’Algérie « un pôle de stabilité régionale« ! On croit rêver!
La MAE espagnole n’est pas sans savoir que le peuple algérien a une mémoire. Il n’oubliera pas les gouvernements de pays supposés « amis » qui ont soutenu ses oppresseurs, ces généraux de sinistre réputation et auteurs de violations massives de droits humains.