Il y a quelques jours à peine, le ministre de la Santé, Carolina Darias, avait déclaré qu’il n’y avait « pas de place » à Madrid pour les manifestations du 8 mars, avant de préciser que les rassemblements de plus de 500 personnes seraient interdits dans la capitale espagnole. Les organisations syndicales et féministes s’étaient alors adaptées à cette restriction en prévoyant quatre rassemblements simultanés à différents endroits pour cette journée de mobilisation. Mais même cette modalité d’organisation ne sera finalement pas autorisé. L’excuse donnée par la délégation du gouvernement est qu’à Madrid, « les taux de contagion sont encore élevés ».
Ce dimanche 7 mars, c’est le tribunal suprême de Madrid qui confirme la décision du gouvernement « progressiste » d’interdire les manifestations pour le 8 Mars, suscitant ainsi l’étonnement, l’incompréhension voire l’indignation des ONG chargées de la défense des droits des Femmes.
Il faut bien noter que l’interdiction des manifestations concerne uniquement la communauté de Madrid, siège du gouvernement Sanchez.
« C’est une interdiction qui ne peut être respectée. Ce 8 mars, plus que jamais, les rues doivent être à nouveau remplies de violet. Pour notre droit de grève et de mobilisation, pour la liberté d’expression, contre les violences patriarcales et économiques, pour un investissement massif dans le système public de santé, la solidarité avec les femmes de l’État espagnol qui luttent aux côtés de la jeunesse et du monde du travail ! », a réagi le collectif féministe Pan y Rosas (Pain et Roses).
« Sortons dans la rue quand même et qu’ils osent toutes nous arrêter« , a défié le mouvement féministe espagnol.