Accord trilatéral Maroc, États-Unis et Israël: l’appel du maire d’Orlando au président Biden

Le maire de la ville d’Orlando, en Floride, Buddy Dyer, a appelé à consolider et à tirer parti des accords historiques signés en décembre dernier entre Israël, les États-Unis et le Maroc, un allié de longue date de Washington et un pionnier régional en matière de droits de l’Homme et de réformes politiques, économiques et sociales.

« Je souhaite encourager la nouvelle administration Biden à honorer l’accord États-Unis-Israël-Maroc et à en tirer parti. Il y a beaucoup qui unit le Maroc et les États-Unis tout au long des 243 ans de leur histoire diplomatique, et cet accord est la dernière et meilleure preuve d’une alliance que nous devrions renforcer à chaque fois que l’occasion se présente », a plaidé M. Dyer dans un article d’opinion, publié dans le journal « Orlando Sentinel ».

Et de souligner, à cet égard, que les accords signés entre Israël et le Maroc vont aussi contribuer à booster le commerce et les échanges culturels entre les deux pays, estimant qu’il s’agit d’un développement important dans la région, qui a été très bien accueilli au sein du Royaume.

« Maintenant, certains souhaitent que cet accord soit gelé ou révoqué, en partie à cause de la reconnaissance par les États-Unis d’une région du Maroc connue sous le nom du Sahara. Mais j’invite à la prudence face à une telle entreprise. La paix, de quelque nature qu’elle soit dans cette partie du monde, est durement gagnée, et cet accord nous pousse vers la paix », a-t-il noté.

« A un moment où le monde est plus interdépendant que jamais – en particulier lorsque nous luttons contre une pandémie mondiale – les accords diplomatiques doivent être traités comme des victoires, quel que soit le président qui les a promus », a insisté le maire d’Orlando, ville américaine qui compte une importante communauté marocaine.

Buddy Dyer, qui s’était rendu au Maroc il y a deux ans dans le cadre d’une visite d’une coalition de maires américains au Royaume, a témoigné du potentiel et de l’importance du renforcement des relations diplomatiques entre Washington et Rabat, en rappelant que le Maroc fut le premier pays du monde à reconnaître l’indépendance de la jeune République américaine en 1777, ainsi que la signature d’un traité de paix et d’amitié en 1786.

« Mais ce n’est pas seulement l’histoire et le passé qui devraient nous conduire à approfondir ces liens, il s’agit aussi de l’avenir de cette partie du monde. Dans une région en proie à l’antisémitisme, le Maroc a pris fermement position contre des vulgarités comme la négation de l’Holocauste. Dans une région du monde à la traîne en matière de droits des femmes, le Maroc a fait preuve de leadership: il a adopté des lois pour criminaliser la discrimination fondée sur le genre (…) et augmenté la représentation des femmes au sein du Parlement », a fait observer M. Dyer.

Il a également mis en avant les engagements et les progrès du Maroc en matière de lutte contre les changements climatiques et de promotion des énergies renouvelables.