Après son départ de l’Union européenne le 31 décembre, le Royaume-Uni refuse toujours d’accorder le statut d’ambassadeur à l’émissaire européen à Londres.
Des négociations sont en cours pour déterminer si Joao Vale de Almeida et son équipe doivent bénéficier d’une immunité diplomatique complète en vertu de la Convention de Vienne, au même titre que les diplomates d’un Etat souverain ou de l’immunité conférée aux organisations internationales, une position privilégiée par Londres.
Le ministère britannique des Affaires étrangères et du Commonwealth, Dominc Rab, avait expliqué que « l’UE, sa délégation et leurs équipes recevront les privilèges et immunités nécessaires pour leur permettre d’accomplir leur travail au Royaume-Uni efficacement ».
Cette annonce émise juste après le Brexit, a ravivé les tensions entre Londres et Bruxelles, cette dernière déplorant un refus « inamical » du Royaume-Uni et espère résoudre ce différend de « manière satisfaisante ».
« Nous avons 143 représentations de l’UE a travers le monde et toutes ont le statut diplomatique conformément à la Convention de Vienne qui permet la réciprocité. C’est la norme », a ainsi réagi le chef de la diplomatie de l’UE Josep Borrell.
Le Royaume-Uni a quitté le marché unique européen et l’union douanière le 31 décembre 2020, parachevant ainsi sa rupture historique avec le bloc des 27 après 47 années de mariage sans amour.
Outre l’enjeu politique et symbolique que revêt cette affaire, le statut d’ambassadeur accorde au représentant de l’Union européenne plusieurs privilèges bien concrets. En effet, la convention de Vienne accorde au chef de la mission diplomatique et aux autres membres clés du personnel l’immunité contre les poursuites et les exonère d’impôts. Les biens et les documents de la mission sont également considérés comme inviolables.
Le Royaume-Uni a déjà annoncé la nomination de Lindsay Croisdale-Appleby comme représentant du pays auprès de l’UE.