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Pourquoi le nouveau poste de Najat Vallaud-Belkacem fait beaucoup jaser en France

La nomination de l’ancienne ministre socialiste Najat Vallaud-Belkacem en tant que conseiller maître à la Cour des comptes suscite la controverse en France. Certaines mauvaises langues, en particulier dans les rangs du Rassemblement national (RN), y ont vu l’ombre d’un “deal” qui aurait été passé entre le premier ministre François Bayrou et le parti socialiste, pour s’assurer de la neutralité du PS lors d’un vote de censure prévu à la rentrée. 

L’étincelle qui a mis le feu aux poudres de cette polémique est partie du journal satirique « Le Canard enchaîné » qui, dans un article paru le 8 juillet, faisait état de ce “deal”. “Pour éviter la censure, Bayrou est prêt à tout. Même à marchander la nomination à la Cour des comptes de la socialiste Najat Vallaud-Belkacem contre la neutralité du groupe PS lors du vote de son budget à la rentré”, a allégué le média. 

« Je vois bcp de réactions suite à l’ «info» du canard me concernant. Toujours réticente à faire l’honneur d’une réponse aux absurdités, mais là je crois que ça s’impose : Un étudiant en première année de journalisme saurait qu’il faut toujours recouper les infos, et pas se contenter de recopier les vacheries susurrées par quelques malins », a rétorqué Najat Vallaud-Belkacem, toujours prompte à la répartie.

On ne se frotte pas à la native de Béni Chiker (Nador) impunément… 

Najat Vallaud-Belkacem par elle-même

“Mon parcours ressemble à celui de nombreuses jeunes femmes de ma génération.  Des jeunes femmes qui, comme moi, ont fait le choix des études pour exercer pleinement un métier, être autonome et accéder à assez de responsabilités pour espérer changer la société, la rendre plus juste, plus solidaire, plus heureuse.

Née au Maroc dans un milieu rural, j’ai grandi dans la banlieue d’Amiens avant de rejoindre Paris pour achever mes études à l’Institut d’Études Politiques.

Engagée dans la vie politique, militante du parti socialiste,  j’ai été élue pour la première fois en mars 2004 Conseillère Régionale Rhône-Alpes sur la liste de Jean-Jack Queyranne, et j’ai dès lors assumé les fonctions de Conseillère déléguée en charge de la Culture sur le territoire rhônalpin.

Membre du Conseil national du parti socialiste, j’ai été l’une des trois porte-parole de Ségolène Royal pendant la campagne présidentielle 2007 puis à nouveau porte-parole de la campagne de François Hollande en 2012.

Le 15 mai 2012, le Président de la République François Hollande et le Premier Ministre Jean-Marc Ayrault me nommaient Ministre des Droits des femmes, porte-parole du gouvernement. Une importante responsabilité. Celle d’un ministère de plein exercice des Droits des femmes qui avait disparu 26 ans durant, qui doit combattre les inégalités femmes-hommes et les violences qui malgré les lois passées perdurent toujours. En septembre 2012, le Premier ministre m’a confié une autre responsabilité, celle de la lutte contre l’homophobie, contre toutes les discriminations et les violences liées à l’orientation sexuelle et l’identité de genre.

Le 2 avril 2014, le Président de la République François Hollande et le Premier Ministre Manuel Valls me confiaient une responsabilité élargie en me nommant ministre des Droits des femmes, de la Ville, de la Jeunesse et des Sports puis le 26 août 2014, je succède à Benoît Hamon au ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

J’ai été élue Conseillère Générale du Rhône dans le canton de Montchat (Lyon 3e) : j’ai siégé en effet depuis 2008 dans l’opposition de l’Assemblée départementale, jusqu’à la création de la métropole de Lyon en janvier 2015.

De mars 2008 à janvier 2013, j’ai été élue du 3e arrondissementConseillère Municipale de Lyon et exercé un mandat exécutif dans l’équipe de Gérard Collomb en tant qu’Adjointe au Maire de Lyon, déléguée aux Grands Évènements, à la Vie associative et à la Jeunesse. A ce titre, j’ai siégé au  Conseil Communautaire du Grand Lyon, une agglomération de 57 communes.

Au sein du PS, j’ai été membre du Bureau national, puis à partir de février 2009 Secrétaire Nationale en charge des questions de société. A partir de mars 2010, j’ai assuré à Sciences po Paris, un enseignement d’ouverture auprès des élèves de master « affaires publiques », consacré à la prospective politique. Passant en revue les grands enjeux et défis du monde de demain, déjà en germes dans celui d’aujourd’hui, il s’agissait d’apprendre a anticiper l’avenir pour mieux le construire.

Parce que je sais ce que je dois à l’école et aux institutions de la République, je sais que l’action politique, lorsqu’elle est au service du bien commun et qu’elle respecte un certain nombre de valeurs fondamentales, a le pouvoir de faire progresser la société.

C’est dans cet esprit que j’assume au quotidien mes responsabilités gouvernementales et électives.

Mêmes opportunités et chances de réussite sans préjudice du sexe, du lieu d’habitation ou des origines, lutte contre les violences faites aux femmes ou la précarité spécifique des jeunes, développement des outils d’autonomisation et d’émancipation … c’est avant tout une société de l’égalité que je souhaite contribuer à construire pour demain.”

 

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