Les derniers développements de la question nationale à la lumière de la décision des Etats-Unis de reconnaître la pleine souveraineté du Maroc sur son Sahara, ont été mis en avant lors d’une visioconférence organisée, récemment, à l’initiative du Consulat du Royaume à Orly, en partenariat avec l’Association “Mémoire France-Maroc”.
Cette rencontre virtuelle, tenue sous le thème « le Sahara Marocain, Histoire, présent et perspectives », s’inscrit dans le cadre des cycles de conférences organisées par la représentation consulaire marocaine sur « le devoir de mémoire et de transmission ».
Elle a été animée par d’éminents intervenants des milieux universitaire, politique et associatif: Aabadila Semlali, chercheur sur le dossier du Sahara marocain, Youssef Chiheb, Youssef Chiheb, professeur et consultant en développement à l’Université Paris XIII, Ali Najab, ancien détenu dans les camps de Tindouf, auteur du livre “25 ans, dans les geôles de Tindouf”, ainsi que Françoise Bastide, sociologue et conférencière résidente à Dakhla et Nouria Zendafou Rezek, présidente de l’Association « Mémoire France Maroc ».
Intervenant à cette occasion, la Consule générale du Maroc à Orly, Nada Bakkali Hassani, a souligné l’importance de cette visioconférence dans la mesure où elle offre l’opportunité aux jeunes et futures générations de méditer les leçons, les enseignements et la valeur des étapes historiques de l’indépendance du Royaume.
A ce titre, elle a rappelé les grandes étapes historiques ayant marqué le recouvrement par le Maroc de son intégrité territoriale depuis l’indépendance en 1956 jusqu’à la récupération des provinces du Sud, suite à l’accord de Madrid de 1975, marquant la fin de la présence espagnole dans le Sahara marocain.
Par la même occasion, la diplomate marocaine est revenue sur les derniers développements qu’a connus la question nationale notamment l’ouverture d’une vingtaine de Consulats étrangers à Laâyoune et Dakhla, précisant que le Maroc demeure animé par un esprit d’ouverture et de dialogue sur la base de l’initiative marocaine d’autonomie des provinces du Sud débouchant sur une solution politique mutuellement acceptable.
Elle s’est également félicitée de la reconnaissance des États-Unis de la souveraineté du Maroc sur le Sahara qui constitue l’aboutissement de deux années de discussions entre les deux pays, notant qu’à travers cette décision, les puissances mondiales confirment qu’il n’existe pas de solution à la question du Sahara en-dehors de la proposition marocaine d’autonomie des provinces du Sud sous souveraineté du Royaume.
Elle a aussi tenu à saluer la mobilisation constante et spontanée de la communauté marocaine à tous les niveaux et son rôle dans la défense des intérêts de la mère-patrie en France et ailleurs face aux provocations et plans des ennemis du Royaume.
La Consule du Maroc à Orly est, par ailleurs, revenue sur les quelques voix dissonantes, “heureusement très rares”, qui face à chaque succès engrangé par le Maroc et sa diplomatie, notamment lorsqu’il s’agit de la première cause de tous les Marocains, cherchent à dénigrer ces réalisations et à semer le doute, afin de servir des intérêts personnels.
Youssef Chiheb a, quant à lui, mis l’accent sur le contexte géopolitique qui prévalait depuis le lancement de la Marche verte en 1975, par Sa Majesté Feu Hassan II, tout en soulignant l’action politique et diplomatique menée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI et les grands projets sociaux et économiques lancés par le Souverain destinés au développement des provinces du Sud.
Aabadila Semlali est revenu, pour sa part, sur les principales étapes historiques de la récupération par le Maroc de ses provinces sahariennes, notant que cette visioconférence permet de mettre en exergue les potentialités de ces provinces et les programmes de développement lancés par le Souverain, qui s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre du Nouveau modèle de développement.
A son tour, Françoise Bastide a mis l’accent sur les droits historiques du Maroc sur son Sahara et l’essor que connaît la région, ajoutant que le Maroc a accompli des “miracles” en matière de développement face au défi du désert. Ce développement a un grand impact social et culturel sur les populations du Sahara marocain, a-t-elle ajouté.
Ali Najab, de son côté, s’est attardé sur les étapes marquantes de la récupération des provinces du Sud depuis l’avis consultatif rendu de 1975 par la Cour internationale de Justice de La Haye, qui a démontré l’existence, au moment de la colonisation espagnole, de liens juridiques d’allégeance entre les Sultans du Maroc et les tribus vivant sur le territoire du Sahara, et que l’allégeance est une forme de souveraineté.
Pour sa part, Nouria Zendafou a souligné l’importance de cette rencontre qui offre l’opportunité de transmettre aux jeunes et aux générations montantes des Marocains du monde les repères historiques et culturels permettant de mieux comprendre le présent et s’approprier, voire assumer, leur propre identité multiculturelle.