Le président ivoirien Alassane Ouattara a été réélu pour un 3ème mandat avec 94,27% des voix au premier tour du scrutin présidentiel qui s’est déroulé samedi dernier, selon les résultats annoncés mardi par la Commission électorale indépendante (CEI).
Alassane Ouattara est élu président de la République pour un nouveau mandat de cinq ans, a déclaré le président de la CEI, Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, qui a fait état d’un taux de participation de 53,90%.
M. Ouattara a recueilli 3.031.483 voix sur un total de 3.215.909 suffrages exprimés, selon la même source.
Il est suivi par le candidat indépendant Kouadio Konan Bertin dit KKB qui a obtenu 64.011 voix, soit 1,99%. L’ex-chef de l’Etat et candidat du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition), Bédié Konan Henri, arrive 3ème avec 53.330 voix, soit 1,66% alors que l’ex-premier ministre sous Gbagbo et candidat du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), Affi Nguessan Pascal, a empoché 31.986 voix, soit 0,99%.
Au total, 7.495.082 électeurs ont été appelés aux urnes dans 22.381 bureaux de vote sur le territoire ivoirien et 246 à l’étranger. Selon le président de la CEI, 17.601 bureaux de vote ont pu ouvrir, ce qui correspond à une population électorale estimée à 6.066.441.
Le scrutin a enregistré 53.894 bulletins nuls, soit 1,66%, quand le nombre de bulletins blancs se situe à 35.099, soit 1,09%.
La CEI a trois jours pour transmettre ces résultats au Conseil constitutionnel, qui a sept jours pour les valider.
Le scrutin de samedi a été émaillé d’incidents par « endroits isolés, qui seraient au nombre d’une dizaine, selon Alassane Ouattara.
Selon la constitution ivoirienne, le Président de la République est élu pour cinq (5) ans au suffrage universel direct. Il n’est rééligible qu’une seule fois.
Elu en 2010 et reconduit en 2015, Alassane Ouattara avait affirmé en mars dernier qu’il n’allait pas briguer un autre mandat, avant de se raviser en août, à « l’appel » des militants de son parti, suite décès de son dauphin désigné, le Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly.
Avec la Constitution de 2016, adoptée avec 93,42 % de votes favorables, le Conseil constitutionnel a jugé que le compteur des mandats d’Alassane Ouattara a été remis à zéro, la nouvelle loi fondamentale ayant institué une 3ème République.