L’actualité nous interpelle souvent sur la mauvaise gestion et la gabegie dans certaines collectivités territoriales ou établissements publics. Les auteurs sont épinglés d’abord par l’Inspection Générale des Finances ou la Cour des Comptes… et parfois par la Justice.
L’administration du département de la Culture s’est révélée « incompétente » pour gérer un montant de 37 millions de dh consacré à un « programme exceptionnel » de soutien en faveur des artistes et acteurs culturels « réellement » fragilisés par la crise socio-économique due à la pandémie.
Du moment qu’il y a eu un mécontentement généralisé, c’est que tout était mauvais: l’analyse préalable, la communication, les critères, les modes de sélection… échec sur toute la ligne.
C’est quand même l’administration centrale du ministère de la Culture… là où on s’attend à trouver, plus que partout ailleurs, des fonctionnaires… passionnés d’art et de culture… qualifiés, sereins, objectifs et responsables.
Des fonctionnaires en charge de la préservation du patrimoine culturel et de sa consolidation. Des fonctionnaires qui côtoient l’élite de la création littéraire et artistique, du divertissement, du loisir… tous ces acteurs qui donnent du rêve et de la joie au peuple marocain. Le secteur de la culture a vocation à être associé à de « belles choses » et non pas à des « anomalies ».
L’État a mobilisé des ressources financières importantes en faveur de la culture. Toute opération de répartition de la manne publique doit être entourée des notions de « amana »… justice, égalité et équité… selon des critères objectifs, admis et acceptés par tous.
Et aussi éloigner ces irresponsables, mercantis, parfois les mêmes… qui squattent les couloirs des directions et divisions de l’annexe du ministère de la Culture à la rue Michlifen à Agdal.
Partisans du moindre effort… ils passent leur temps à « monter » des dossiers tordus, pour des pseudos projets d’évènements ou manifestations… sans succès populaire, ni écho… mais constituant des supports pour soutirer le maximum de sous publics. Une hémorragie !!
Mais ils ne font que profiter des failles béantes dans les procédures… et aussi d’un certain clientélisme… devenu inadmissible.
Il faut mettre à plat et repenser le système des subventions et aides octroyées par le ministère de la Culture… Mais en attendant, l’opinion publique veut comprendre pourquoi cette opération exceptionnelle a échoué… pour que les dérives ne se reproduisent plus !
Les instances de vérification et de contrôle du bon usage des deniers publics pourront identifier les dysfonctionnements et aider à les corriger. Les arts et la culture doivent être servis par des fonctionnaires compétents, vigilants et surtout exigeants vis-à-vis d’eux-mêmes. Ils existent et il faut les mettre aux commandes.