Par: Zakaria Berala
Le patrimoine culturel marocain est une mosaïque riche qui fascine le monde par sa diversité, sa beauté et sa profondeur historique. Il constitue une source de fierté pour les Marocains et un élément essentiel pour attirer les touristes du monde entier. Il enrichit également le capital immatériel du Royaume, qui n’est pas moins important que les ressources naturelles et matérielles dans les évaluations internationales.
Commençons ce voyage culturel par Rabat, qui a réussi à combiner la prospérité avec le parfum de l’histoire et a remporté le titre de première capitale culturelle d’Afrique avec mérite. La ville incarne une culture riche et variée, de la Kasbah des Oudayas aux traits andalous, construite par les Almoravides pour combattre les tribus Berghouata sous le règne de Youssef Ibn Tachfin, à la Tour Hassan qui témoigne de la créativité architecturale, en passant par les musées et les marchés qui exhalent le parfum du métissage des civilisations.
Le Maroc est un pont entre deux continents, l’un donnant sur l’Europe et l’autre ouvrant sur l’Afrique, berceau de l’humanité. C’est un pays qui dialogue avec l’histoire et chante le présent, une terre qui abrite une diversité culturelle unique où se mêlent l’arabe, l’amazigh, l’andalou et une multitude de civilisations qui ont laissé leurs empreintes au fil des siècles.
Par ailleurs, Le Rif marocain constitue une part importante de l’identité nationale. Ses coutumes et traditions préservent une richesse culturelle authentique. C’est ce que l’orientaliste français Auguste Mouliéras a confirmé dans son livre « Le Maroc Inconnu », reflétant sa culture, ses coutumes et ses traditions authentiques. Cet ouvrage est une référence importante pour comprendre la culture du Rif marocain et sa diversité.
Cette richesse culturelle authentique est renforcée à chaque fois par des découvertes scientifiques qui révèlent l’ancienneté du Maroc et ses racines profondes dans l’histoire antique. Parmi ces découvertes, on trouve les plus vieux restes d’Homo sapiens à Jbel Irhoud, qui datent d’environ 300 000 ans !
Mais il est regrettable de constater que des touristes, des artistes et des intellectuels étrangers connaissent mieux notre histoire et notre culture que nous !
Certains d’entre eux ont même décidé de vivre au Maroc, comme l’écrivain américain Paul Bowles, dont la maison à Tanger est devenue un symbole de rencontre des cultures et d’échange d’idées.
Il est urgent d’investir notre patrimoine culturel diversifié dans le développement durable et de réserver une place importante dans les programmes scolaires et professionnels pour s’imprégner de la culture marocaine afin de préserver notre identité et notre patrimoine matériel et immatériel.
Par exemple, l’un des objectifs sur lesquels nous pouvons travailler est de faire connaître aux citoyens, toutes catégories confondues, un aperçu de ce qui distingue la culture marocaine et de ses principales étapes historiques, que ce soit par le biais de campagnes de sensibilisation, de programmes médiatiques spécialisés, ou en liant cela à des incitations matérielles ou à la distribution de brochures. L’objectif est de faire du citoyen un ambassadeur de la culture au Maroc, d’autant plus que nous aspirons à accueillir un plus grand nombre de touristes en 2030 à l’occasion de l’organisation de la Coupe du Monde.