Lecollimateur.ma a été destinataire de plusieurs messages de ses lecteurs, suite aux résultats du programme d’aide exceptionnelle, pour cause de pandémie, initié par le Département de la Culture.
L’écrit d’un artiste musicien a retenu particulièrement notre attention. Il n’a pas souhaité la publication de son nom… sachant que le milieu est aussi connu pour sa rancune et ses règlements de compte.
Latifa Raafat dans son cri de colère contre la mauvaise gestion du programme de subvention a évoqué ce type de pratiques.
Un extrait de l’écrit de ce lecteur:
« Félicitations aux artistes et apparentés, démunis ou munis, prospères ou pauvres, talentueux ou pas, avec un revenu stable ou pas, qui ont obtenu le soutien.
Y compris ces redoutables opportunistes voraces. Ces « calculateurs manœuvriers » qui flairent le filon des deniers publics partout. On dit d’eux parfois… »Helbouha Dem » حلبوها دم…Traire jusqu’au sang ».
Une pensée pour ces artistes qui sont dans la « survie »… et ceux dotés d’un talent réel qui ont été oubliés ou écartés. Et aussi pour ces musiciens qui ont vendu leur guitare, leur violon, leur synthétiseur ou orgue… pour manger.
Ces commissions qui subventionnent l’art demeurent anonymes. Pourquoi? Ont-elles honte de leurs décisions?
Les critères ne sont pas objectifs. Ils sont souvent extra-artistiques basés sur le clientélisme et les connaissances.
Le monde de l’art est désormais déchiré. Chez les gens du théâtre, chez les musiciens, chez les artistes-peintres.
Les moyens sont disponibles mais la gestion des aides est improvisée et hasardeuse. Quel gâchis! »
Nous complèterons le propos de ce lecteur. Être artiste est un état d’âme, un choix de vie, un choix d’existence… ce n’est ni une commission… ni une carte qui confère ou retire la félicité d’être un artiste…
Malgré la souffrance et la douleur du besoin, on ne regrette jamais d’être un artiste.