L’opinion publique a été sidérée d’apprendre que la progéniture des leaders de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), a été reçue mardi 22 septembre à Rabat, par le président de la Commission spéciale sur le modèle de développement (CSMD).
La délégation qui s’est présentée à la séance de hearing initiée par le président de la CSMD, a en effet été conduite par Khaoula Lachgar, Fille du Premier secrétaire de l’USFP, Driss Lachgar, et Tarik El Malki, Fils du Président de la Chambre des représentants, Habib El Malki, également président du « Parlement » ittihadi!!!
Loin de nous l’idée de remettre en cause la compétence de la progéniture de l’actuel dirigeant de l’USFP, Driss Lachgar, ou de son alter ego, Habib El Malki, quoique les hautes fonctions qui leur ont été accordées respectivement à la CDG et à l’ISCAE de Rabat avaient agacé une opinion publique autrement inquiète quant à la manière dont sont octroyés les postes stratégiques.
Comble de la provocation encore, la présence aux côtés de Khaoula Lachgar et Tarik El Malki, d’une autre figure controversée de l’USFP, soit Mehdi Mezouari, dont la nomination au sein de l’ « Instance nationale de régulation de l’électricité » avait déjà secoué le landernau médiatico-politique.
Autrefois « adresse » des mécontents, l’USFP est aujourd’hui en train de devenir lui-même une source de mécontentement. Les dirigeants actuels ne peuvent évidemment s’autoriser de telles pratiques sans écorner la réputation déjà galvaudée de l’ex-premier parti socialiste, autrefois porteur des hautes valeurs socialistes, à leur tête l’égalité des chances.
Par ces temps de crise sanitaire, et à la veille d’échéances électorales cruciales à l’avenir du pays, leur comportement risque d’aggraver dangereusement la désaffection populaire à l’égard de la « chose » politique.
Au-delà de l’USFP et ses actuels patrons, déjà assez pointés pour avoir fait leur, cette curieuse devise: « les proches, d’abord »!!, il y a lieu de se demander si le président de la CSMD, Chakib Benmoussa, n’est pas en train de perdre en route les objectifs de sa mission en vue d’élaborer le nouveau Modèle de développement appelé des voeux de la plus haute autorité du Royaume et du peuple marocain; un nouveau modèle qui soit en rupture justement avec ces pratiques que l’on croyait révolues et qui ont généré injustice sociale et par conséquence la méfiance envers les institutions.
Ce qui vient de se passer envoie hélas un signal très négatif à la jeunesse marocaine qui croit encore à la possibilité de ce nouveau Maroc qu’on aimerait tant voir émerger, où les postes sont accordés sur la base du mérite et l’égalité des chances.