Des chroniques, nous en avons à revendre, parfois à vendre; mais malheureusement plus de celles qui effraient la chronique que celles qui la défraient… Pour une fois, je m’en vais user et abuser de la première personne du singulier; donc je.
Je constate qu’au moment où les réseaux sociaux pullulent sur les cafouillages de cette rentrée scolaire, le chef du gouvernement élu par près de 43% des votants se fend d’une énième félicitation sur la réussite de ladite rentrée.
J’observe que pendant que des villes et quartiers sont quadrillés, les liaisons aériennes pour les touristes étrangers (irréaliste ?) sont rétablies -certes sous conditions- alors que celles terrestres demeurent sujettes à caution (euphémisme ?).
Je remarque que quand le Maroc récemment élu au Comité des Nations-Unies sur les droits économiques, sociaux et culturels, oublie carrément le secteur culturel et tâtonne (oui, euphémisme) dans celui du social.
Je souligne que lorsqu’un jeune garçon est sauvagement agressé et assassiné; les appels au rétablissement de la peine de mort se multiplient alors qu’il serait plus avisé d’appeler à changer une loi contre les violences sexuelles jugée souvent comme trop clémente, d’autant plus que les peines maximales sont rarement appliquées.
Je contemple ce méli-mélo général et je retiens que le chef du gouvernement réunit les chefs des partis représentés au Parlement pour une réunion, avec un ordre du jour…. qui en fait n’en est pas vraiment pas un, sauf qu’il s’agit de discuter (ou discutailler selon l’interprétation) de la situation générale du pays et des élections de 2021.
Oui, parce que la classe politique n’a que cet échéancier en tête, et les déclarations de nos gouvernants et élus abondent dans le sens de la défense d’un bilan, dont nous visons toutes et tous les conséquences quotidiennement.
En termes de bilan, nous attendons les statistiques liées au chômage, au ralentissement de l’activité, à l’agonie latente ou avérée de certains secteurs; parce que quand les échéances électorales arriveront, notre conscience citoyenne sera mise à l’épreuve et pas seulement 43% des citoyens en âge pour s’inscrire aux listes électorales.
En attendant, la campagne pour les renouvellements des Cartes d’Identité Nationale est toujours en cours… 2021, c’est demain !