SAHARA: UNE GIFLE MAURITANIENNE CUISANTE AU TANDEM ALGER-POLISARIO

Lors de la présentation du volet « politique étrangère » du plan d’action de son gouvernement devant l’assemblée nationale, lundi 7 septembre, le nouveau premier ministre mauritanien, Mohamed Ould Bilal, a fait totalement l’impasse sur la question du Sahara marocain, décevant ainsi les attentes d’Alger et du polisario.

« Le gouvernement oeuvrera sous l’autorité de monsieur le président de la république pour mettre en oeuvre sa vision visant à développer une diplomatie agissante et équilibrée exploitant la position géostratégique du pays au service du rapprochement et du dialogue entre les pays sur la base de la non-ingérence et du respect mutuel », a souligné le chef de l’exécutif mauritanien, évoquant les conflit libyen, somalien, yéménite, et la question palestinienne.

La nouvelle orientation diplomatique de Nouakchott est, comme l’a si bien souligné le premier ministre mauritanien, est de dépasser les limites traditionnelles des relations bilatérales et multilatérales, pour être axée sur la diplomatie économique.

Une nouvelle orientation qui s’est traduite il y a quelques jours par une rencontre, à Nouakchott, entre le président de l’Union Nationale du Patronat Mauritanien (UNPM), M. Mohamed Zein El Abidine Ould Cheikh Ahmed, avec l’ambassadeur du Royaume du Maroc en Mauritanie, Hamid Chabbar.

Lors de cette rencontre, les deux parties sont tombées d’accord sur le renforcement des contacts entre le secteur privé ainsi que sur la redynamisation du programme d’échanges et de partenariat entre les différentes structures du patronat des deux pays.

Les nouvelles autorités mauritaniennes, à l’instar de la nouvelle génération de dirigeants africains pragmatiques, ont compris les nouvelles réalités géopolitiques régionales et internationales, s’inscrivant en rupture avec les discours tiers-mondistes charriés par Alger et Pretoria, en déphasage avec les réels besoins des peuples en termes de développement et de bien-être.