L’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz a été entendu hier lundi 17 août par la police pour répondre à de « fortes présomptions de mauvaise gouvernance et de détournements de biens publics », a dévoilé une source sécuritaire nouakchottoise.
« La police s’est rendue au domicile de l’ex-président Ould Abdelaziz pour l’appeler à répondre aux enquêteurs, mais il n’a pas voulu l’accompagner, promettant de la rejoindre, ce qu’il a fait quelques temps après », a déclaré à l’AFP cette source s’exprimant sous le sceau de l’anonymat.
Son avocat, Me Takioullah Idda, affirme qu’il a été empêché d’assister son client.
Une commission parlementaire, chargée en janvier de faire la lumière sur plusieurs dossiers pendant ses années à la tête de l’Etat, a transmis début août son rapport à la justice mauritanienne.
Après une enquête préliminaire, une instruction peut éventuellement être ouverte.
Parmi les dossiers étudiés par la commission parlementaire figurent la gestion des revenus pétroliers, la vente de domaines de l’État à Nouakchott, la liquidation d’une société publique qui assurait l’approvisionnement en denrées alimentaires ou encore les activités d’une société chinoise de pêche, Pully Hong Dong, selon des sources parlementaires.