Après avoir réglé momentanément le problème de la reprogrammation de la rencontre reportée entre le DHJ et le Raja, la FRMF se retrouve confrontée à un autre litige provoqué cette fois-ci par le coronavirus. Il s’agit du match de la Botola 2 entre le Wydad de Témara et le KAC qui a été arrêté à la 24e minute, mercredi dernier, par les autorités locales pour non-respect du protocole sanitaire contre le coronavirus. La scène montrant une femme caïd envahir la pelouse pour demander à l’arbitre de suspendre le match a fait le tour de la toile.
La rencontre était en effet transmise en direct par la chaine Amazigh dont les caméras ont longtemps zoomé sur les négociations entre la représentante de l’autorité, les arbitres et les dirigeants des deux clubs. Une scène inédite dans le football marocain mais qui est amplement justifiée par la crise épidémique que connaît le Maroc et le monde entier. Et pour cause le dépistage règlementaire effectué par le KAC avait montré que deux de ses joueurs était infectés par le coronavirus. Sauf que les dirigeants de Kénitra ont tardé à faire ces tests dont ils n’ont connu les résultats que quelques heures avant le coup d’envoi de la rencontre.
Selon leurs déclarations, ils auraient transmis sur le champ ces résultats à la Ligue professionnelle de football (LNFP). Mais les autorités locales plus vigilantes que jamais tenaient à s’assurer que les autres joueurs n’ont pas été en contact avec leurs coéquipiers testés positifs même s’ils ont été mis à l’isolement pendant une semaine. Les dirigeants du KAC ont confirmé à la femme caïd que le protocole a été respecté mais cette dernière leur a demandé de lui délivrer une attestation sur l’honneur confirmant leurs propos.
Personne n’a voulu prendre cette responsabilité et l’agent d’autorité a pris la décision de suspendre le match mettant ainsi un autre caillou dans les chaussures de la FRMF. D’autant que cette dernière aurait décidé de reporter le match à la dernière minute sans que les arbitres et les dirigeants des deux clubs n’aient été informés.
Comme dans le cas du match DHJ-Raja, les arguments des deux clubs de Témara et de Kénitra seraient, logiquement, recevables. Le WST n’aurait pas tort si ses dirigeants réclamaient une victoire sur tapis vert en arguant que le KAC n’avait pas respecté le protocole sanitaire. Les dirigeants du KAC auraient raison, aussi, s’ils demandaient à rejouer la rencontre sachant qu’ils avaient réclamé le report du match dès qu’ils ont su que deux de leurs joueurs étaient infectés par le covid-19. D’autant que la FRMF avait annoncé tardivement le report de ce match qui risque lui aussi de faire couler beaucoup d’encre.