Une trentaine de de responsables politiques ou personnages publics dans huit régions allemandes ont reçu des menaces de l’extrême droite, selon le ministre de l’intérieur de l’Etat régional de Hesse, Peter Beuth.
Depuis la révélation de ces cas en juillet dernier, au moins 69 messages ont été envoyés à une trentaine de personnalités, a précisé Beuth, ajoutant que tous les messages, envoyés par mail, SMS ou même fax, étaient signés « NSU 2.0 » en référence au groupuscule néonazi allemand dont les membres ont commis une dizaine d’assassinats racistes pendant la décennie 2000.
Les lettres de menaces de mort envoyées à des personnes publiques en Allemagne sont plus nombreuses que supposé jusqu’ici, a-t-il noté.
Dans la plupart des cas, les contacts des victimes étaient accessibles librement sur le net, selon l’enquête de la police judiciaire régionale.
Les données de trois victimes ont néanmoins été recherchées dans trois ordinateurs de la police, a indiqué M. Beuth, de quoi « nourrir le soupçon » que des informations tirées de sa base de données aient pu être utilisées par le ou les auteurs des messages, toujours non identifiés.