
Par: Lahcen HADDAD

Depuis 2021 (à l’exception du 19 mai, incident particulier lié à un contexte politique délicat), le Maroc s’est révélé être le partenaire le plus efficace de l’Europe sur les questions migratoires. En cinq ans, il a bloqué plus de 366 000 tentatives de migration irrégulière vers l’Europe. Rien qu’en 2023 : 75 000 tentatives infructueuses (+6% par rapport à 2022). De janvier à août 2024 : 45 015 de plus.
Le Maroc a renforcé la surveillance dans des zones critiques telles que Fnideq et Tétouan, démantelé des réseaux coordonnés via les réseaux sociaux, arrêté plus de 60 instigateurs et scellé les points d’accès côtiers. En 2023, il a empêché 900 migrants d’atteindre la clôture de Sebta. Depuis 2018, le Maroc a reçu plus de 343 millions d’euros € de l’UE en appui technique (radars, patrouilles, formations) dans le cadre du Fonds fiduciaire d’urgence pour l’Afrique. En 2022, Rabat et Madrid ont signé plus de 20 accords bilatéraux en matière de migration, de douane et de coopération juridique, avec 11 ministres espagnols et 13 marocains. En juin 2022, quelque 2 000 migrants ont tenté de forcer l’entrée de Melilla. Vingt-trois personnes ont été tuées et des dizaines blessées.
Le Maroc et l’Espagne ont contenu le chaos
N’oublions pas : le Maroc est le seul pays à surveiller 3 600 km de côtes pour contenir l’immigration irrégulière vers l’Europe… et aussi pour contrôler ceux qui entrent par le sud. Une double surveillance – entrée et sortie – qui nécessite logistique, renseignement et responsabilité. Ni cynisme ni populisme : des résultats. Et pourtant… certains s’obstinent à ternir l’image, à nier les faits, à alimenter la suspicion – parfois par idéologie, parfois par ignorance. Heureusement, d’autres voix s’élèvent : rigoureuses, sensées, constructives. La vérité est têtue.





