ACTUALITÉPOLITOSCOPE

Nouvelle grosse claque européenne pour Alger

Bruxelles a annoncé ce mercredi le lancement d’une procédure d’arbitrage contre les « restrictions commerciales et d’investissement de l’Algérie ». Dans le même temps, la capitale européenne apporte son soutien aux entreprises françaises qui seraient impactées par la crise France – Algérie.

L’UE a demandé mardi 15 juillet la création d’un groupe spécial d’arbitrage dans le différend relatif aux « restrictions au commerce et à l’investissement imposées par l’Algérie », révèle le site officiel de la Commission européenne dédié à la politique commerciale « policy.trade.ec.europz.eu« . Selon l’UE, ces « restrictions » constituent « une violation de l’accord d’association UE-Algérie ».

« En demandant un arbitrage, l’UE s’efforce de rétablir les droits des exportateurs de l’UE et des entreprises de l’UE opérant en Algérie qui sont affectés négativement par les restrictions », explique le site de la Commission européenne. »Le commerce et l’investissement avec l’Algérie sont devenus de plus en plus difficiles pour les opérateurs économiques de l’UE en raison d’une série de barrières érigées par les autorités algériennes depuis 2021″, pointe l’UE.

Et d’ajouter: « Ces barrières comprennent un système de licences d’importation pratiquement équivalent à une interdiction d’importation de certains produits, une interdiction totale d’importation de produits en marbre et en céramique, un plafond sur la propriété étrangère et des exigences de réenregistrement onéreuses pour les entreprises important des marchandises en Algérie, et une politique globale de substitution des importations ».

Par ailleurs, l’UE se dit « préoccupée par les obstacles supplémentaires mis en place par l’Algérie, visant spécifiquement les exportateurs et les entreprises françaises ». « Ces obstacles font l’objet d’un suivi attentif et continueront d’être évoqués avec l’Algérie », prévient-elle.

Pour rappel, l’UE et l’Algérie ont signé un accord d’association en 2002, entré en vigueur en 2005. Cet accord définit un cadre de coopération entre l’UE et l’Algérie dans tous les domaines, y compris le commerce. Il libéralise les échanges de marchandises entre les deux parties. L’UE est le premier partenaire commercial de l’Algérie et représente la majorité de ses échanges internationaux.

Bruxelles: le deuxième coup dur en moins d’une semaine pour Alger

Un peu moins d’une semaine, la Commission européenne a dévoilé la liste actualisée des pays à haut risque en matière de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme (LBC/FT). Et parmi les pays ajoutés à cette liste, figure l’ALGERIE.

En vertu de cette décision, les entités de l’Union européenne couvertes par le cadre de lutte contre le blanchiment de capitaux sont désormais tenues de faire preuve d’une vigilance accrue dans les transactions impliquant l’Algérie.

La liste actualisée tient compte des travaux du Groupe d’action financière (GAFI) et, en particulier, de sa liste des «juridictions faisant l’objet d’un suivi renforcé».

Le blanchiment d’argent est l’action de dissimuler la provenance d’argent acquis illégalement (trafics d’armes, de drogue, d’être humains ou d’autres activités mafieuses), en la convertissant en une source légitime. Dans le cas de l’Algérie, une partie de cet argent sale est souvent utilisé dans le financement des groupes jihadistes notamment au Sahel.

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page
Soyez le premier à lire nos articles en activant les notifications ! Activer Non Merci