
A Séville, où se déroule la 4e Conférence internationale sur le financement du développement, le Général de Division Abdoulaye MAIGA, Premier ministre de la République du Mali, président en exercice de la Confédération de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), a de nouveau fustigé l’Algérie sans la nommer pour son “implication avérée” dans le parrainage du terrorisme dans la région du Sahel. “Les pays du Sahel, font face, depuis une décennie, à un terrorisme qui leur a été imposé, caractérisé par une implication avérée de sponsors étatiques étrangers”, a d’emblée dégainé le Général quatre étoiles, devant près de 60 Chefs d’Etats rassemblés dans la capitale de l’Andalousie.
Cette charge anti-algérienne remet à l’esprit une autre, directe et plus lourde, du même PM malien lors de la 79è session générale des Nations unies, le 28 septembre 2024. “Nous constatons une grave ingérence dans les affaires intérieures du Mali. Depuis la fin de l’Accord d’Alger le 25 janvier 2024, le Mali n’exprime qu’un seul voeu le concernant, que son âme ait son âme. Monsieur le ministre des Affaires étrangères, l’accord est bel et bien mort. Vos incantations ne serviront pas à le ressusciter. Pour chaque balle tirée contre nous, nous réagirons par réciprocité, pour chaque mot employé de travers, nous réagirons par réciprocité. Quant aux représentants permanents algériens, en plus d’offrir le gîte le couvert, certainement avec des succulents de tchaktchouka et de chorba à des terroristes et des renégats en débandade, son rôle d’estafette désorientée ne contribue guère à la promotion des relations de bon voisinage, avait asséné Adboulaye Maïga.
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🔴 Le Mali rappelle l’Algérie à ses devoirs historiques« Le Mali exige de ces deux (02) énergumènes diplomatiques qu’ils cessent d’entrer dans l’histoire à reculons. Manifestement, ils ignorent tout, à la fois, de l’histoire entre les peuples frères du… pic.twitter.com/qErX4I3Grg
— AES INFO (@AESinfos) September 28, 2024
Le retour à la charge des Etats du Sahel (Mali, Niger, Burkina Faso) met en évidence un agacement généralisé envers un régime algérien à la fois incubateur et exportateur de terrorisme et de séparatisme. D’Al-Qaïda au Maghreb islamique » (Aqmi) à l' »Etat islamique dans le Grand Sahara », en passant par les indépendantistes touaregs, sans parler du « polisario », partout où il y a des conflits, l’argent de l’Algérie est présent.