
Une délégation des Forces armées royales s’est rendue jeudi 26 juin dans la garnison de l’armée américaine (USAG) de Baumholder, en Allemagne, rapporte le hub médiatique américain The Defense Visual Information Distribution Service (DVIDS), relevant du Secrétariat américain à la Défense.
Sur les photos mises en ligne par la même source, on peut voir la délégation militaire marocaine s’enquérir auprès de leurs homologues du 5e bataillon du 7e régiment d’artillerie de défense aérienne américain des capacités des systèmes antimissiles de type Patriot (Phased Array Tracking Radar to Intercept On Target) conçu par l’entreprise américaine Raytheon.
A en croire Inside Défense, site américain spécialisé dans les questions de défense, la vente du PAC-3 MSE, version la plus avancée de ce système d’interception, au Maroc a été approuvée par le Pentagone en 2021. « Le Maroc est un partenaire clé des États-Unis dans le développement de la défense aérienne et antimissile intégrée en Afrique du Nord. Grâce à des exercices, des formations et des efforts de modernisation conjoints, les États-Unis et le Maroc collaborent pour contrer les menaces aériennes en constante évolution et renforcer la sécurité régionale », souligne de son côté dvidshub.
D’après un rapport du Congressionnal Research Service cité par Le Monde le 19 mai 2023, une batterie Patriot comprend un radar de suivi, une station de contrôle de tir, des lanceurs (jusqu’à seize missiles PAC-3) et des générateurs. Une batterie est généralement opérée par environ 90 soldats, et peut être dispersée sur une surface de plusieurs kilomètres carrés. Ce déploiement tactique rend très improbable sa destruction par une frappe isolée. En matière de coûts, le Center for Strategic and International Studies (CSIS) estime à 1,1 milliard de dollars(environ 1,02 milliard d’euros) le coût unitaire d’une batterie complète, dont près des deux tiers pour les missiles eux-mêmes. À l’unité, un missile PAD-3 est évalué à 3,8 millions d’euros.