Voilà ce que nous devrions crier à la face des responsables de nos deux pays respectifs, le Maroc et l’Algérie. Jeunes et moins jeunes des deux pays utilisateurs des réseaux sociaux, à vos claviers, relayez ce cri de cœur. Dites-le avec le cœur et imposez-le par la raison.
Adeptes de la paix entre frères, manifestez-vous par tous les moyens légaux, exercez votre légitimité et votre souveraineté et exigez l’ouverture des frontières, dont la fermeture abusive nous a éloignés les uns des autres et risque de rendre la fracture, déjà béante, irrémédiable.
Il est encore temps de rattraper le temps perdu, mais chaque jour qui passe est un jour en moins dans notre vie commune. Disons-leur que si nous étions à leurs places, nous aurions honte de leur conduite. Nos deux pays sont devenus la risée des peuples qui se sont unis sans avoir même pas les aptitudes que nous possédons, le patrimoine ethnique, linguistique, culturel, géographique, historique que nous partageons. Nous sommes devenus le contre exemple de l’entente et le modèle de la dissension irrationnelle.
Arrêtez vos bigoteries, OUVREZ LES FRONTIERES, parce que nous les peuples nous l’exigeons! Vos querelles personnelles et de politique politicienne ne nous emballent plus, c’est fini le temps de la démagogie, il est venu le temps de la vérité, de la réalité! Tout nous unit, il n’y a que vos pratiques mesquines qui nous séparent.
Nos familles ont plus que souffert de la séparation de leurs membres de part et d’autre de la frontière, nos intérêts sont sacrifiés pour le plaisir et la satisfaction des autres, nous sommes comme des nains de jardin dans le monde moderne. Mobilisables à souhait les uns contre les autres.
Comme dans toutes les familles il y a des choses qui fâchent, cependant elles ne valent pas le prix consenti et les sacrifices supportés pour le plaisir narcissique et l’égocentrisme patriotique déplacés de quelques uns. Les uns de ces facteurs qui nous séparaient appartiennent au passé, d’autres ne supportent pas la comparaison avec ce qui nous rassemble. Notre avenir est commun comme il le fut il n’y a pas si longtemps.
Prenons au mot les plus hautes autorités des deux pays qui s’offrent, à tout bout de champs, la mine du rassembleur en scandant « la communauté de destin entre le Maroc et l’Algérie », en recommandant, la main sur le cœur, de « dépasser les futilités des jours ordinaires » et de n’en faire aucun cas. « Des futilités qui tentent de nous faire oublier cet idéal et nous amènent à confondre entre les constantes et les variables ». Paroles qui, si elles étaient sincères, valaient toutes les sagesses du monde.