
La vérité que certains médias espagnols, notamment basques, ont tenté de cacher à leur opinion publique a fini par éclater au grand jour. Les individus arrêtés mercredi 4 juin 2025 au pays basque, Bilbao notamment, pour collaboration avec Al-Qaïda au Maghreb islamique et « Daech », étaient des sahraouis originaires de Tindouf, révèlent les services de renseignement espagnols au quotidien « La Vanguardia », basé à Barcelone. Il s’agit d’une dizaine de Sahraouis, qui sont nés dans les camps de Tindouf (Algérie) et qui ont participé au programme «Vacances en paix», permettant à des enfants de passer l’été en Espagne, loin des dures conditions de vie du désert et des camps de réfugiés, précise les mêmes sources.
Autre révélation, et non des moindres: parmi les détenus sahraouis, arrêtés et déférés devant l’Audience nationale, tribunal antiterroriste basé à Madrid, figure un proche du soi-disant « ambassadeur » du « polisario en Algérie, le nommé Khatri Addouh.
Les promoteurs du programme « Vacances en paix » n’ont donc qu’à bien se tenir: les enfants ramenés de Tindouf pour des « raisons humanitaires » sont en passe de se transformer en « bombes humaines » en Espagne, voir au-delà des frontières ibériques.
« Polisario », « JNIM », EIAO, les liaisons dangereuses
La menace terroriste pour l’Espagne provient des deux groupes qui opèrent librement dans cette zone instable. Le premier, Jama’at Nusrat al Islam wa al Muslimeen (JNIM), car il cherche à s’étendre vers le Maghreb, ce qui pourrait — s’il atteint ses objectifs — placer les djihadistes aux portes mêmes de la péninsule ibérique. Le second, l’État islamique – Province d’Afrique de l’Ouest (EIAO), bien plus violent, en raison de la présence, à sa tête, de dirigeants sahraouis radicalisés capables d’inciter des acteurs isolés à commettre des attentats sur le sol européen.
A noter en passant, que les dirigeants de l’État islamique – Province d’Afrique de l’Ouest (EIAO) sont issus de la milice séparatiste, autant que ceux de « l’Etat islamique dans le Grand Sahara » (EIGS), autre branche de l’EI fondée par un ancien élément du « polisario », en l’occurrence Adnane abou Walid al-sahraoui. Deux têtes d’une même hydre qui a surpassé Aqmi sur l’échelle de l’horreur.
Le « polisario » est un baril de poudre pour l’Europe
Les services espagnols notent « avec inquiétude l’expansion géographique des filiales des principales organisations (Al-Qaïda et État islamique). Si ces filiales « avaient jusqu’à présent maintenu un agenda régional comme priorité opérationnelle, la situation pourrait changer en quelques semaines ou mois, se retournant contre les intérêts occidentaux», alertent les mêmes services.
Une menace contre laquelle le Maroc avait en premier alerté mais qui n’a, hélas, pas été prise avec le sérieux nécessaire. En effet, le Maroc avait mille fois averti contre le nexus séparatisme/ terrorisme, sans que cet avertissement soit entendu d’une oreille attentive. Maintenant, après la confirmation des services espagnols, il est urgent que l’Europe agisse en conséquence.
Il est temps, il était grand temps que Bruxelles, autant que d’autres capitales occidentales, inscrivent le « polisario » sur la liste noire des organisations terroristes.