Par: AFP
Emmanuel Macron a ordonné mardi l’expulsion de douze agents consulaires algériens en réponse à une mesure identique prise par Alger dimanche 13 avril.
Le président français a également décidé de rappeler « pour consultations » l’ambassadeur de France en Algérie, Stéphane Romatet. Dans un communiqué, l’Élysée accuse Alger d’être responsable d’une « dégradation brutale » des relations bilatérales.
« Les autorités algériennes ont choisi l’escalade : nous répliquons comme annoncé. En réponse à leur décision injustifiée et incompréhensible, nous expulsons 12 agents algériens et rappelons pour consultations notre ambassadeur. Le dialogue, toujours, mais pas à sens unique », a enchaîné le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot.
Les autorités algériennes ont choisi l’escalade : nous répliquons comme annoncé. En réponse à leur décision injustifiée et incompréhensible, nous expulsons 12 agents algériens et rappelons pour consultations notre ambassadeur. Le dialogue, toujours, mais pas à sens unique.
— Jean-Noël Barrot (@jnbarrot) April 15, 2025
Une affaire judiciaire en toile de fond
À l’origine de cette nouvelle crise : l’arrestation en France, puis l’incarcération, d’un agent consulaire algérien impliqué dans l’enlèvement de l’opposant Amir Boukhors, alias « Amir DZ ». Trois hommes ont été mis en examen à Paris pour enlèvement et association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste, selon le parquet national antiterroriste. L’un d’eux travaillait pour un consulat d’Algérie en France.
En réaction, Alger a déclaré persona non grata douze agents du ministère français de l’Intérieur, leur donnant 48 heures pour quitter le territoire. « Une décision injustifiée et incompréhensible », selon Paris.
L’Elysée opte pour la réciprocité
Estimant que cette mesure « méconnaît les règles élémentaires de nos procédures judiciaires », la France a décidé de réagir « symétriquement », expulsant douze agents algériens du réseau consulaire et diplomatique. Tous doivent quitter le territoire sous 48 heures.
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a dénoncé « l’escalade » choisie par Alger. « Le dialogue, toujours, mais pas à sens unique », a-t-il insisté mardi soir.
Cette nouvelle crise intervient alors que les deux pays s’étaient engagés à avancer sur plusieurs sujets sensibles, dont la migration et la situation de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, récemment condamné à de la prison en Algérie.