Hommage. Ziyech ou la fureur de vaincre

L’international marocain Hakim Ziyech est un joueur d’exception à tous les égards. Il a le visage d’un enfant, le pied gauche d’un maestro, la détermination d’un combattant, l’humanisme trempé de discipline et la gratitude envers sa mère. Celle-là même qui a supporté tout le poids d’une famille nombreuse après le décès de son mari. Cette dame courageuse a travaillé dur pour élever ces enfants et Ziyech ne rate aucune occasion pour lui rendre un vibrant hommage.

Il ne peut d’ailleurs l’évoquer sans déverser des larmes pour tous les sacrifices qu’elle a consentis pour ses enfants. Hakim aimait tout aussi son père dont il a mal vécu la disparition jusqu’à sombrer dans l’alcool et la drogue. Il connaîtra une enfance difficile mais il finira par retrouver le bon chemin grâce à la magie de ce ballon rond qui, dit-il, l’avait sauvé d’une déchéance certaine. Ses déconvenues ont forgé sa personnalité et l’ont mis sur la bonne orbite pour devenir un joueur racé et adulé par tout le monde aussi bien à Amsterdam avec l’Ajax, qu’au Maroc et dans toute la sphère footballistique.

C’est un grand joueur, il n’a pas mauvais caractère, il est impeccable et il aime mouiller le maillot national, disait l’ex-entraineur national, Hervé Renard. Celui-là même qui, trop imbu de lui-même, l’avait écarté par entêtement et non par la conviction d’un technicien. Renard fera son mea culpa quelque temps après quand il ira rencontrer à Amsterdam ce joueur au caractère trempé qui lui a tenu tête. Un vrai lion de l’Atlas, fier, courageux et franc qui fait vibrer le public avec son jeu limpide, la précision de son pied gauche et son extraordinaire vision du jeu.

Bon vent à Chelsea.