
Par: Siham Naciri et Samia Mejrade
Les marchés marocains connaissent une effervescence particulière durant le mois de Ramadan, notamment autour des étals de dattes, incontournables sur les tables de l’iftar. Une visite de lecollimateur.ma dans le marché central de Rabat a permis de saisir les dynamiques de cette année, entre prix attractifs, diversité et préférences des consommateurs.
Interrogé sur les tendances du marché, un vendeur confie : «Les prix oscillent cette année entre 20 et 150 dirhams le kilo, un niveau jugé abordable comparé aux années précédentes». Selon lui, cette fourchette large permet à chaque foyer de s’adapter selon son budget. «Certains optent pour des dattes à 20 ou 40 dirhams, d’autres privilégient des gammes plus premium. L’essentiel est que chacun trouve son compte», explique-t-il, soulignant une offre segmentée pour répondre à toutes les bourses.
Toutefois, les premiers jours du jeûne sont marqués par une fréquentation modérée. Le vendeur l’attribue à un effet calendaire : «Beaucoup de clients attendent leur salaire pour faire leurs emplettes. Dès que les revenus tombent, les paniers se remplissent davantage». Une prudence budgétaire qui s’explique aussi par l’inflation habituelle des dépenses durant le mois sacré, incitant certains ménages à temporiser.
Sur les étals, la variété est reine. Mejhoul, Fakkous, Loulou, Sukkari, Taziza… Les producteurs locaux misent sur la qualité, avec des dattes «charnues et savoureuses» qui séduisent les clients. «Le marché marocain est très compétitif cette année, tant sur le prix que sur la fraîcheur», insiste le commerçant, notant même une légère baisse des tarifs par rapport au Ramadan dernier.
En revanche, les dattes algériennes, bien que présentes, perdent du terrain. Disponibles en quantités limitées, elles peinent à rivaliser face à l’engouement pour les productions nationales. «Les clients leur préfèrent nos dattes, moins chères et de meilleure qualité», analyse le vendeur, reflétant un changement notable des habitudes d’achat.
Il apparaît ainsi que le marché des dattes, symbole du Ramadan marocain, combine cette année accessibilité et abondance. Avec une nette domination des producteurs locaux, le secteur confirme son ancrage dans les traditions tout en s’adaptant aux réalités économiques des consommateurs.





