Cela fait à peu près un mois et demi que Boualem Sansal a été arrêté et jeté dans les geôles du régime algérien, aucune lueur d’espoir ne pointe à l’horizon. L’écrivain de 75 ans s’est même vu traiter d’ «imposteur qui ne connaît pas son identité, ne connaît pas son père» par le président algérien Abdelmajid Tebboune, vitrine «si vile» au régime militaire qui tient le pays depuis 1962.
Mais pourquoi le président algérien Tebboune pleure-t-il 😭???
C’est la France qui a créé l’Algérie et les Algériens !!!! pic.twitter.com/TaWqITWZjj— PhDounia 🎓🇲🇦 (@PhDounia) December 29, 2024
Ni l’emprisonnement ni les propos dégradants et indignes tenus par le président de la «République Militaire des Bouffons» ne semblent inquiéter les institutions européennes, qui continuent de briller par un silence incompréhensible. Bouleversant.
Pourtant, l’Europe n’a qu’à actionner ses leviers de pression qui sont d’ailleurs légion, pour amener ce régime à la moralité très défaillante à relâcher un écrivain dont le seul «délit» est d’avoir exprimé, non une «opinion» comme certains le pensent, mais un fait historique, soit la marocanité de l’ouest « algérien ». L’UE, – l’a-t-elle oublié ? -, a un accord d’association avec l’Algérie et un accord d’association, ce n’est pas seulement les droits de douane, c’est aussi les droits de l’Homme.
Or, sur ce front précis, le double standard semble avoir la peau dure. En termes de violations, le pedigree algérien n’a rien à envier à celui de la Syrie de Bachar Al-Assad, celui de Myanmar, celui du Cambodge, celui du Venezuela, et j’en oublie. La junte algérienne qui est comptable du massacre de 250.000 civils lors de la tristement célèbre décennie noire (années 90), poursuit, à pas décidés, sans être inquiétée, la répression contre la liberté d’expression, étouffe toute velléité d’opposition, comme le démontre la cabale continue du régime contre des jeunes dont le seul «tort» est d’avoir posté le hashtag «#manich_Radi», en protestation contre un régime combinant de façon inédite totalitarisme orwellien et clientélisme mafieux.
Jusqu’où l’Europe continuera-t-elle alors à regarder ailleurs, à faire comme si de rien n’était… ? Le cas Boualem Sansal n’est que l’arbre qui cache une forêt de graves dérives d’un régime qui adore abhorrer la démocratie, les libertés …
Il est temps, il était grand temps que ce régime qui a mis son pays en coupe réglée et son voisinage, en état de chaos, paie pour ses dérapages.
Vivement!