Abdellatif Akhrif, ex-ailier de l’Ittihad Tanger, a disparu début juillet lors d’une sortie en mer près de M’diq. Il se trouvait à bord d’un yacht avec quatre de ses amis, une petite virée qui a tourné au drame. Le 8 août, son corps a été retrouvé sur une plage d’Oran, nord-ouest de l’Algérie. Seulement voilà, cinq mois après, son corps n’a toujours pas été restitué à sa famille restée inconsolable. «Mon souhait le plus cher est de pouvoir enterrer mon fils. J’en appelle à nos frères algériens, je m’adresse à leur humanisme et leur compassion pour comprendre ma douleur de mère et m’aider à enterrer mon enfant dans la dignité en rapatriant sa dépouille», dit sa mère résignée mais inconsolable (ci-après son cri déchirant).
3 mois que la mort sépare cette maman de son fils. Le corps d’Abdellatif Akhrif est prisonnier en Algérie. Quelle cruauté de priver les siens d’une sépulture digne. Le silence assourdissant face à cette injustice est insupportable. Est ce cela L’islam ? pic.twitter.com/XCnpYPYu4D
— Mourad Elajouti (@Elajouti) December 4, 2024
Pourtant, des efforts inlassables ont été déployés côté marocain pour le rapatriement du corps du défunt. « Le 14 août, un prélèvement d’ADN des parents de M. Akhrif, réalisé par la gendarmerie royale, a été envoyé aux autorités algériennes pour le comparer avec celui du corps retrouvé », a certifié une source bien informée, contactée par le Collimateur.
« Le 28 du même mois, une copie du rapport sur les résultats des deux prélèvements a été envoyé aux autorités compétentes marocaines, par le Consulat général d’Algérie à Casablanca. Le rapport en question indique que le corps retrouvé a une forte probabilité d’être celui du défunt », poursuit la même source. « Le 2 décembre courant, une copie dudit rapport a été envoyée par le Consulat du Royaume du Maroc à Oran, au Procureur général de la ville d’Oran pour solliciter l’émission par les autorités algériennes compétentes, d’un certificat de décès et d’une autorisation d’enterrement, au Maroc, du défunt », explique-t-elle.
Il faut savoir que le rapatriement du corps passe nécessairement par l’émission de ces documents qui constituent des pièces maîtresses du dossier.
Dit autrement, la balle est dans le camp des autorités algériennes qui doivent s’acquitter de leurs obligations juridiques et morales envers une famille qui ne revendique que son droit à une sépulture digne pour son enfant mort dans des circonstances cruelles.