Le Hezbollah confirme officiellement la mort de son leader Hassan Nasrallah

Le Hezbollah a confirmé, ce samedi après-midi, la mort de son chef visé, vendredi, par un raid israélien. «Sayed Hassan Nasrallah a rejoint ses compagnons martyrs (..) dont il a conduit la marche pendant près de trente ans», a annoncé un communiqué de la formation pro-iranienne.

Hassan Nasrallah, 64 ans, faisait l’objet d’un véritable culte de la personnalité au Liban, dont il était l’homme le plus puissant. Depuis des années, il vivait dans la clandestinité et apparaissait rarement en public. L’armée israélienne a également affirmé avoir frappé plus de 140 cibles du Hezbollah au Liban depuis la nuit de vendredi à samedi et que la «plupart» des hauts dirigeants du Hezbollah libanais avaient été «éliminés».

Un porte-parole de l’armée à des journalistes a estimé qu’Israël a « encore du chemin à faire » dans son combat contre le Hezbollah libanais, qui « possède toujours des roquettes et des missiles et a la capacité d’en tirer plusieurs simultanément », estimant encore à « des dizaines de milliers de roquettes » l’arsenal du mouvement. De nouvelles frappes visant le Hezbollah ont eu lieu dans l’est du Liban samedi matin.

Le Hezbollah bombarde le nord d’Israël

Le Hezbollah a annoncé samedi avoir tiré des roquettes sur le nord d’Israël, première attaque après les frappes intenses israéliennes sur la banlieue sud de Beyrouth pendant la nuit. Le mouvement pro-iranien a déclaré, dans un communiqué, avoir ciblé avec des roquettes Fadi-1 le kibboutz Kabri dans le nord d’Israël, en réponse aux attaques « barbares » d’Israël « sur les villes, villages et civils » au Liban.

Les habitants évacués 

Des centaines de familles entassées dans des voitures ont fui la banlieue sud de Beyrouth en catastrophe, à la suite d’un appel de l’armée israélienne à évacuer. Des embouteillages se sont formés en pleine nuit dans les rues de la capitale, d’ordinaire désertes à cette heure et plongées dans l’obscurité faute de courant. Sur la place des Martyrs ou sur la corniche du bord de mer, hommes, femmes et enfants étaient assis à même le sol, l’air déboussolé.

Les hôpitaux de la banlieue sud de Beyrouth vont être évacués, a indiqué samedi le ministère libanais de la Santé. Les patients de ces hôpitaux vont être évacués vers d’autres établissements « non touchés par l’agression israélienne ». Ces derniers de leur côté sont appelés à « cesser de recevoir des cas non urgents jusqu’à la fin de la semaine prochaine ».

AFP