L’ombre de la répression féroce des manifestations consécutives à la réélection frauduleuse du président vénézuélien, Nicolás Maduro, a plané sur la cérémonie d’investiture, ce vendredi à Saint-Domingue, du président dominicain Luis Abinader, réélu pour un second mandat.
Lors de cette investiture, à laquelle Sa Majesté le Roi Mohammed VI a été représenté par le Ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, M. Nasser Bourita, un appel ferme à la sagesse et à la sérénité au Venezuela a été lancé.
Il s’agit, en fait, d’une Déclaration conjointe signée par une trentaine de pays pour dénoncer la chape de plomb répressive qui s’abat à nouveau sur le Venezuela, suite à la reconduction de Nicolás Maduro, au pouvoir depuis le départ d’Hugo Chavez en 2013.
Le Maroc s’est joint naturellement à cette Déclaration conjointe «demandant instamment que les principes démocratiques, ainsi que les droits de l’Homme et les libertés fondamentales de tous les Vénézuéliens, soient respectés, et en particulier le droit de manifester pacifiquement et d’exercer la liberté d’expression».
L’adhésion du Royaume du Maroc à cette Déclaration est en cohérence avec sa démarche depuis le début de la crise démocratique au Venezuela il y a plus de 5 ans. Dans le contexte des violations de l’Etat de droit et des principes démocratiques, commises par le régime de Maduro, le Maroc a toujours offert son appui aux forces de l’opposition démocratique du pays.
Est-il besoin de rappeler qu’en janvier 2020, le Maroc avait exprimé son soutien à Juan Guaidó à la suite de sa réélection en tant que président du parlement et renouvelé sa position vis-à-vis de la crise vénézuélienne qui est claire dès le début. Le Maroc s’est toujours rangé du côté du peuple vénézuélien en défendant ses aspirations légitimes à l’instauration d’un Etat réellement démocratique. En juillet 2019, le Maroc a été le premier pays africain à recevoir officiellement la visite de l’envoyé spécial de M. Guaidó, José Ignacio Guédez.
Il sied de souligner particulièrement que la position du Royaume du Maroc s’inscrit en ligne avec celle de la majorité des pays sud-américains, européens, et avec l’ONU, qui a clairement mis en cause la légitimité de la « réélection » de Nicolas Maduro.
Les agissements du satrape de Caracas sont en contradiction avec les slogans faussement démocratiques qu’il n’a eu de cesse de claironner à tout vent, et dont l’illustration la plus ridicule est ce soutien à la fausse « cause sahraouie ».