Incident malencontreux à la conf’ d’avant-match Maroc-Zambie: Plutôt avoir « tort » avec Mourad El Moutawakil que « raison » avec le « journaliste d’opinion »

Jeudi 6 juin, 18h30, lors de la conférence de presse d’avant – match Maroc – Zambie tenue au Grand Stade d’Agadir, un « confrère » a été littéralement chambré par le press officer de la FRMF, Mourad El Moutawakil. Et pour cause, l’intéressé avait une « opinion » plutôt qu’une question pour le sélectionneur national, Walid Regragui. « Comme vous le savez, les gens des médias ne sont pas contre vous!!! Mais il faut dire que le niveau d’engagement de l’équipe nationale a baissé depuis le Mondial Qatar-2022 », a-t-il lancé au coach national. 

 

« Je n’ai pas compris … rappelle-moi d’abord le média pour lequel vous travaillez ?… Est-ce une question ou une opinion ?… La prochaine fois, votre opinion, vous la gardez pour vous, on est ici pour poser des questions, Ok ? Merci », lui a répondu El Moutawakil, avant d’asséner: « C’est du n’importe quoi! » devant un Regragui médusé.

Il n’en a pas fallu plus pour que Mourad El Moutawakil essuie une véritable volée de bois vert sur la centrifugeuse des réseaux sociaux. « Dictateur »« imbécile »« C’est honteux de confier un poste aussi sensible à une personne dénuée de politesse et de bienséance »« La FRMF doit débarquer son responsable presse… »!!! 

En revanche, pas un seul mot sur le « journaliste » dont le rôle, en pareille circonstance, est de poser des questions plutôt que de donner sa « vision des choses », non argumentée de surcroît. Il peut évidemment exprimer son opinion, encore faut-il se garder de mélanger les genres. Une conférence de presse est un outil de diffusion d’information, cheval de bataille des « historiens de l’instant », et non le lieu convenable pour exprimer sa « vision du monde », quand bien même elle serait réaliste. 

On peut certes reprocher à Mourad El Moutawakil d’avoir manqué de tact et de délicatesse, il a toutefois le mérite de tirer la sonnette d’alarme sur les manquements aux règles du métier de journaliste, souvent confondu avec celui du « justicier » ou de « redresseur des torts ».

Pour conclure, on préfère plutôt avoir tort avec Mourad El Moutawakil que raison avec le « journaliste » qui se serait bien passé de cet incident fâcheux.