Jeudi 6 juin, 18h30, lors de la conférence de presse d’avant – match Maroc – Zambie tenue au Grand Stade d’Agadir, un « confrère » a été littéralement chambré par le press officer de la FRMF, Mourad El Moutawakil. Et pour cause, l’intéressé avait une « opinion » plutôt qu’une question pour le sélectionneur national, Walid Regragui. « Comme vous le savez, les gens des médias ne sont pas contre vous!!! Mais il faut dire que le niveau d’engagement de l’équipe nationale a baissé depuis le Mondial Qatar-2022 », a-t-il lancé au coach national.
مراد المتوكل الصحفي الذي طالما قدرناه واحترمناه يسقط سقطة اخلاقية غير مسبوقة !!!
أهكذا يكون المسؤول الإعلامي بجامعة كرة القدم ؟!!!
من العار والعيب أن يسند منصب حساس لشخص يفتقد للأدب واللباقة والإحترام وعلى الجامعة أن تضرب بيد من حديد وأن تتخد الإجراءات التأديبية في حقه !!!!! 😠😡 pic.twitter.com/bB1OHRljJQ— Nizar (@ModestNizar) June 6, 2024
« Je n’ai pas compris … rappelle-moi d’abord le média pour lequel vous travaillez ?… Est-ce une question ou une opinion ?… La prochaine fois, votre opinion, vous la gardez pour vous, on est ici pour poser des questions, Ok ? Merci », lui a répondu El Moutawakil, avant d’asséner: « C’est du n’importe quoi! » devant un Regragui médusé.
Il n’en a pas fallu plus pour que Mourad El Moutawakil essuie une véritable volée de bois vert sur la centrifugeuse des réseaux sociaux. « Dictateur » … « imbécile »… « C’est honteux de confier un poste aussi sensible à une personne dénuée de politesse et de bienséance »… « La FRMF doit débarquer son responsable presse… »!!!
En revanche, pas un seul mot sur le « journaliste » dont le rôle, en pareille circonstance, est de poser des questions plutôt que de donner sa « vision des choses », non argumentée de surcroît. Il peut évidemment exprimer son opinion, encore faut-il se garder de mélanger les genres. Une conférence de presse est un outil de diffusion d’information, cheval de bataille des « historiens de l’instant », et non le lieu convenable pour exprimer sa « vision du monde », quand bien même elle serait réaliste.
On peut certes reprocher à Mourad El Moutawakil d’avoir manqué de tact et de délicatesse, il a toutefois le mérite de tirer la sonnette d’alarme sur les manquements aux règles du métier de journaliste, souvent confondu avec celui du « justicier » ou de « redresseur des torts ».
Pour conclure, on préfère plutôt avoir tort avec Mourad El Moutawakil que raison avec le « journaliste » qui se serait bien passé de cet incident fâcheux.