Le Congrès national africain (ANC), au pouvoir en Afrique du Sud depuis trois décennies, est sur le point de perdre pour la première fois sa majorité absolue au Parlement. Les résultats quasi complets des législatives, publiés samedi, ne laissent plus de place au doute, ont rapporté des médias africains et français.
Samedi à 07H30 GMT et après le dépouillement de 97,7% des bureaux de vote, l’ANC ne recueillait que 40,1% des voix, selon la Commission électorale, précise l’Agence de presse africaine.
La principale formation d’opposition, l’Alliance démocratique (DA), rassemblait 21,7% des suffrages exprimés, suivie du MK de l’ex-président Jacob Zuma à 14,8%, tandis que les radicaux de gauche des Combattants pour la liberté économique (EFF) se maintenaient aux alentours de 9, selon la même source.
À l’issue de ce scrutin, 400 députés seront élus. Ils désigneront le prochain président, précise le même média ajoutant que les résultats définitifs seront annoncés au cours du week-end.
L’ANC a mal gouverné l’Afrique du Sud pendant trente ans, au point de provoquer l’effondrement de la société. Corruption, gestion incompétente, criminalité record, chômage massif, services publics en déshérence… Tel aurait été le « bilan » d’un ANC corrompu jusqu’à la moëlle et resté prisonnier de slogans tiers-mondistes éculés et en déphase total avec les préoccupations réelles du pays « arc-en-ciel ».