Ce fut une triste semaine pour la famille artistique marocaine qui a perdu trois de ses pionniers, lesquels ont participé tout au long de leurs parcours professionnels à l’enrichissement de la scène artistique nationale et marqué la mémoire collective de plusieurs générations.
Les sentiments de tristesse ont dominé les messages de condoléances, de sympathie et de soutien exprimés par les écrivains, les artistes et les citoyens lambda suite à la disparition de l’artiste talentueux Mohamed Bachar, membre du duo « Qchbal et Zeroual », du réalisateur Abdessamad Dinia et du dramaturge Hassan Lotfi.
La scène artistique marocaine perd ses artistes l’un après l’autre, a déploré l’artiste Latifa Ahrar, se disant triste de la disparition de l’icône de la comédie populaire Zaroual et du réalisateur Abdessamad Dinia qu’elle a eu le privilège de côtoyer, « que Dieu les ait en Sa sainte miséricorde et accorde patience et réconfort à leurs familles ».
Le Syndicat marocain des professionnels des arts dramatiques a déploré le décès de Dinia, l’un des pionniers de la mise en scène et une de ses figures éminentes ayant grandement contribué au rayonnement du mouvement théâtral national, aussi bien au niveau de la créativité que de la formation ou de l’encadrement.
Pour le vice-président du syndicat, Amine Nassour, le défunt était « un homme qui a toujours choisi de rester dans l’ombre malgré ses chefs-d’œuvres ». Feu Abdessamad Dinia avait marqué la scène artistique, il était le créateur silencieux dont la créativité s’exprimait à travers ses œuvres, a-t-il déclaré à la MAP.
Feu Dinia avait côtoyé des artistes marocains de premier plan tels que Tayeb Saddiki, Abderrazak Hakam, Larbi Doghmi,Mohamed Hassan El Joundi , Fatima El-Rakraki, Habiba El Madkouri et bien d’autres et il croyait dur comme fer en le pouvoir du renouvellement que ce soit sur les planches ou à la télévision, a relevé ce professeur et réalisateur de théâtre.
En effet le défunt avait réalisé la deuxième saison de « Lalla Fatima », l’un des sitcoms les plus réussis de l’histoire de la télévision marocaine, et a à son actif plusieurs autres œuvres qui resteront gravées dans la mémoire artistique collective.
Pour sa part, le dramaturge Abdelamajid Fennich a salué, dans un témoignage, le défunt Dinia, « un homme de cinéma et de télévision par excellence ». « Vous avez rempli le monde de joie de votre vivant et avec votre disparition l’a empli de ltristesse et de chagrin, a-t-il déploré.
La disparition de Hassan Lotfi, connu dans les milieux artistiques marrakchis sous le nom de « Hassan Fotta », a, elle aussi, attristé les milieux artistiques, dont le « syndicat marocain théâtre, travailleurs cinéma télévision », qui a indiqué, dans un communiqué, avoir reçu avec grande tristesse et affliction la nouvelle du décès de ce « créateur et artiste à la fois modeste et sincère, qui a enrichi la scène artistique et dramatique avec ses oeuvres ».
Le Syndicat marocain des professionnels des arts dramatiques, a, quant à lui, relevé qu’avec la disparition de Lotfi Fotta, à l’âge de 58, la scène culturelle a perdu un artiste ayant cumulé une expérience riche et prolifique.