« Sur hautes instructions royales, M. Bourita a reçu, aujourd’hui, l’ambassadeur du Royaume de Bahreïn, Khalid Bin Salman Al-Musallam, qui lui a remis un message écrit adressé à SM le Roi Mohammed VI, par le Souverain de Bahreïn, Hamad Ben Aissa Al Khalifa », a annoncé le ministère des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger.
La teneur du message adressé à SM le Roi par le Souverain de Bahreïn n’a pas été dévoilée, mais il est fort probable qu’il soit lié aux menaces que fait planer l’Iran sur le Royaume de Bahreïn, via son bras chiite bahreïni nommé « Les Brigades Al-Ashtar », et dont le leader Alsayed Murtadha Majeed Ramadan Alawi est basé à Téhéran.
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Bien que Manama ait rompu en 2016 ses relations diplomatiques avec Téhéran, soit une année après le Maroc pour le soutien de cette dernière à la milice séparatiste du « polisario », le régime des Mollahs n’en a jamais raté une pour tenter de déstabiliser, voire renverser la monarchie bahreïnie, via son proxit chiite bahreïni, connu sous les initiales AAB. Les tentatives iraniennes malveillantes se sont aggravées nettement ces derniers temps, notamment après les frappes aériennes opérées le 1er avril 2024 depuis le Golan syrien occupé contre le consulat iranien à Damas, tuant plusieurs membres des Gardiens de la Révolution, dont le général Mohammed Reza Zahedi, commandant de la Force Al-Qods iranienne pour la Syrie et le Liban. Téhéran, qui n’a jamais tiré une seule cartouche contre Israël, tente d’instrumentaliser la guerre de Gaza à des fins purement hégémoniques.
Depuis 2018, les Etats-Unis d’Amérique ont black-listé les « Brigades Al-Ashtar » comme une organisation terroriste étrangère et terroriste mondiale. Le 12 mars 2024, le Bureau de contrôle des avoirs étrangers du Département du Trésor américain (OFAC), en coordination avec le Royaume de Bahreïn, a désigné quatre personnes pour leur soutien au groupe terroriste des Brigades Al-Ashtar. Trois des personnes désignées sont des membres des Brigades Al-Ashtar basées en Iran et un est un facilitateur financier du groupe. Selon l’OFAC, l’Iran sert de refuge au groupe et à ses membres depuis au moins 2018.
Le Maroc s’est toujours rangé aux côtés de Bahreïn face à l’Iran. Le 7 mars 2009, Rabat avait rompu ses relations diplomatiques avec Téhéran suite à la sortie d’un obscur conseiller du guide Ali Khamenei, dénommé Ali Akbar Natiq Nouri le 22 février 2009 sur Al Jazeera, considérant le Bahreïn comme étant la « 14è province de l’Iran ».
